
D’une enfance passée à Venise, Pratt était resté fasciné par cette ville. Pas celle des voyages de noce, des gondoles et du Carnaval. La Venise mystérieuse, celle du vieux ghetto, notamment, que lui avait fait connaître une grand mère descendante d’une famille séfarade de Tolède convertie au catholicisme lors des persécutions de la fin du 15ème siècle. Souvenirs de dédales d’escaliers, de ruelles, de cours et de petites places, de ponts, portant des noms tels que « Sérail des Hébreux », « Cour du Maltais ou de la bouche dorée »,"passage Etroit de la Nostalgie", des
« Arcanes », « Pont de la Nostalgie » auxquels ne pouvaient accéder que ceux détenant une clé qui se transmettait de génération en génération pour franchir les 7 portes accédant à ces lieux où venaient se fondre, nous raconte Pratt dans sa présentation, « deux mondes secrets : l’un issu des disciplines talmudiques, et l’autre des disciplines philosophiques ésotériques judéo-gréco-romaines »
Jouant habilement sur son passé vénitien, sur les sociétés secrètes de toutes obédiences dont la cité des doges conserve de nombreuses traces, Hugo Pratt nous a offert, avec « LA FABLE DE VENISE » un récit distrayant, porté par des très beaux dessins en noir et blanc.
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Et le Brésil, dans tout ça ? Hugo Pratt y a séjourné au début des années 60 et le charme italien aurait été à la hauteur de sa réputation : . d’après lui, il y aurait même laissé deux enfants : l’un à Bahia, l’autre en Amazonie….