
Pour Paul, notre joyeux compagnon des rencontres du vendredi soir durant notre période lectouroise.
Pour Francis, le patron du Bar du Coin, où j’allais chaque matin boire mon petit café en lisant les dernières nouvelles du Sud-Ouest.
Pour Jean-Marie, mon jovial collègue de l’Ambassade à Bissau, dont l’accent rocailleux évoquait le maquis de sa Corse, où il repose maintenant.
Pour Carmelo et Wolf, tous deux nés sur la rive gauche du Rio de la Plata, en Uruguay, unis par l’art dans le groupe MADI dont ils furent deux des membres fondateurs, et morts en frères ennemis, à quelques mois d’intervalle, le premier dans la région parisienne et le second en Floride
Et pour tous ceux que nous ne reverrons plus.
« La vie m’a donné beaucoup. Mais je lui ai demandé peu »
Carlos Drummond de Andrade, poète brésilien (1902/1987)