Chroniques de la vie quotidienne à Goiânia (Centre du Brésil)par une Française.
mercredi 20 juin 2007
Visite au Musée Zoroastro Artiaga.
Ce bâtiment art-déco, situé au centre de la Praça Civica, inauguré en 1946 et portant le nom de son fondateur, le Professeur Zoroastro Artiaga, est en fait le Musée Anthropologique de l’Etat de Goiás.
Nous connaissons bien son actuel jeune directeur, Henrique de Freitas, fin et cultivé, pour l’avoir souvent rencontré et avoir été invités dans sa propriété aux limites de la ville.
Il est venu hier nous chercher en voiture sous le prétexte de nous faire visiter l’exposition qu’il présente actuellement au Musée : gravures des 17 et 18ème siècle des principales villes du Brésil (tout cela a bien changé !!).
En fait, il voulait surtout nous faire rencontrer les représentants des organisateurs du IVème « Encontro Afro-Goiano » qui se tiendra en septembre prochain dans la vieille ville de Goiás, Nous y participerons avec notre collection de masques, sculptures et artisanat de Guinée-Bissau.
Encore une aventure passionnante….
Ce bâtiment art-déco, situé au centre de la Praça Civica, inauguré en 1946 et portant le nom de son fondateur, le Professeur Zoroastro Artiaga, est en fait le Musée Anthropologique de l’Etat de Goiás.
Nous connaissons bien son actuel jeune directeur, Henrique de Freitas, fin et cultivé, pour l’avoir souvent rencontré et avoir été invités dans sa propriété aux limites de la ville.
Il est venu hier nous chercher en voiture sous le prétexte de nous faire visiter l’exposition qu’il présente actuellement au Musée : gravures des 17 et 18ème siècle des principales villes du Brésil (tout cela a bien changé !!).
En fait, il voulait surtout nous faire rencontrer les représentants des organisateurs du IVème « Encontro Afro-Goiano » qui se tiendra en septembre prochain dans la vieille ville de Goiás, Nous y participerons avec notre collection de masques, sculptures et artisanat de Guinée-Bissau.
Encore une aventure passionnante….
mardi 19 juin 2007
Les Français, les jardiniers et le petit cheval
(fable urbaine brésilienne)
Avant, il y avait Italmar.
Maintenant, il y a Adelinho, Mauro et Aïnha.
Je m’explique.
Notre jardinier, Italmar, pour d’obscures raisons familiales, nous a quittés. ( A noter que l’origine de ce prénom bizarre remonterait à la lointaine époque de l’émigration italienne vers le Brésil : « ita » , diminutif de « italien » et « mar » mer, sous-entendu « né en mer »)
Pour le remplacer, nous avons maintenant Adelinho, qui travaille avec son neveu Mauro (pas avec son fils car ce dernier est à l’Université ( !!), lesquels rallient notre maison deux fois par semaine en carriole, allègrement tirée par Ainha, robuste petit cheval gris, qui adore les carottes. Pour s’occuper et se rendre utile, ce dernier tond la pelouse devant la porte d’entrée !!!
Moralité : A quoi bon se contenter d’un seul jardinier quand on peut en avoir trois pour 30 reais (12 euros) et quelques carottes de plus par mois !!!
(fable urbaine brésilienne)
Avant, il y avait Italmar.
Maintenant, il y a Adelinho, Mauro et Aïnha.
Je m’explique.
Notre jardinier, Italmar, pour d’obscures raisons familiales, nous a quittés. ( A noter que l’origine de ce prénom bizarre remonterait à la lointaine époque de l’émigration italienne vers le Brésil : « ita » , diminutif de « italien » et « mar » mer, sous-entendu « né en mer »)
Pour le remplacer, nous avons maintenant Adelinho, qui travaille avec son neveu Mauro (pas avec son fils car ce dernier est à l’Université ( !!), lesquels rallient notre maison deux fois par semaine en carriole, allègrement tirée par Ainha, robuste petit cheval gris, qui adore les carottes. Pour s’occuper et se rendre utile, ce dernier tond la pelouse devant la porte d’entrée !!!
Moralité : A quoi bon se contenter d’un seul jardinier quand on peut en avoir trois pour 30 reais (12 euros) et quelques carottes de plus par mois !!!
samedi 16 juin 2007
La semaine dernière, petite visite au Musée d’Art de Goiânia.
L’exposition « Dor e Prazer do existir » (douleur et plaisir d’exister) définit assez bien l’artiste, Omar SOUTO, dont le monde balance toujours entre les extrêmes : peintures paisibles et sculptures inquiétantes, blanc et noir, profane et sacré, cruauté et douceur.
Dans la présentation du catalogue de l’exposition, on peut lire « Omar SOUTO est un artiste décontracté, capable de tous les excès et de toutes les transgressions des règle de l’art » (Yvan Avena, poète français)
L’exposition « Dor e Prazer do existir » (douleur et plaisir d’exister) définit assez bien l’artiste, Omar SOUTO, dont le monde balance toujours entre les extrêmes : peintures paisibles et sculptures inquiétantes, blanc et noir, profane et sacré, cruauté et douceur.
Dans la présentation du catalogue de l’exposition, on peut lire « Omar SOUTO est un artiste décontracté, capable de tous les excès et de toutes les transgressions des règle de l’art » (Yvan Avena, poète français)
mercredi 13 juin 2007
Ipé Roxa
Sortant du cabinet de notre charmante dentiste, la Doctora Maria, nous avons décidé de regagner notre domicile à pied.
Traversant le « Bosque dos passaros » (Bois des oiseaux), une belle surprise nous attendait : un ipé rose en fleurs. Nous en avions déjà vus des blancs, des jaunes, mais c’était notre premier « ipé roxa »…
L’ipé est un arbre typique du continent latino-américain, pouvant atteindre 30 à 40 mètres de hauteur, très recherché en ébénisterie pour la remarquable qualité de son bois très dur et dans la confection des planchers extérieurs car imputrescible et très résistant aux intempéries… Des qualités impardonnables qui risquent de nous priver un jour de sa beauté.
Donc il est temps encore d’en profiter..
Sortant du cabinet de notre charmante dentiste, la Doctora Maria, nous avons décidé de regagner notre domicile à pied.
Traversant le « Bosque dos passaros » (Bois des oiseaux), une belle surprise nous attendait : un ipé rose en fleurs. Nous en avions déjà vus des blancs, des jaunes, mais c’était notre premier « ipé roxa »…
L’ipé est un arbre typique du continent latino-américain, pouvant atteindre 30 à 40 mètres de hauteur, très recherché en ébénisterie pour la remarquable qualité de son bois très dur et dans la confection des planchers extérieurs car imputrescible et très résistant aux intempéries… Des qualités impardonnables qui risquent de nous priver un jour de sa beauté.
Donc il est temps encore d’en profiter..
mardi 12 juin 2007
Une beau dimanche d’automne.
En photographiant ce dimanche 10 juin le soleil levant, j’ai pensé : la journée sera belle.
Effectivement, elle fut très réussie, l’affection, la gastronomie, l’amitié et la culture étant au rendez-vous :
- D’abord une long appel du fils préféré (et unique !) demeurant à Paris, voilà pour l’affection.
- Ensuite, un bon repas (filet a cubana) avec notre meilleur ami brésilien sur la terrasse de notre restaurant habituel. C’est une tradition dominicale instituée depuis notre arrivée à Goiânia. Voilà pour l’amitié et la gastronomie.
- En fin d’après-midi, café et petits gâteaux sur notre terrasse, avec les deux frères Mendonça Teles, tous deux écrivains et poètes. L’un, José, est LA personnalité de Goiânia, l’autre Gilberto, a enseigné les lettres brésiliennes en Uruguay, en France (Rennes et Lille), en Espagne, aux Etats-Unis et à Rio de Janeiro, où il demeure actuellement. Il est considéré par ses pairs comme le plus grand intellectuel du Brésil Et voilà pour la culture.
Effectivement, la journée a été belle !!!
En photographiant ce dimanche 10 juin le soleil levant, j’ai pensé : la journée sera belle.
Effectivement, elle fut très réussie, l’affection, la gastronomie, l’amitié et la culture étant au rendez-vous :
- D’abord une long appel du fils préféré (et unique !) demeurant à Paris, voilà pour l’affection.
- Ensuite, un bon repas (filet a cubana) avec notre meilleur ami brésilien sur la terrasse de notre restaurant habituel. C’est une tradition dominicale instituée depuis notre arrivée à Goiânia. Voilà pour l’amitié et la gastronomie.
- En fin d’après-midi, café et petits gâteaux sur notre terrasse, avec les deux frères Mendonça Teles, tous deux écrivains et poètes. L’un, José, est LA personnalité de Goiânia, l’autre Gilberto, a enseigné les lettres brésiliennes en Uruguay, en France (Rennes et Lille), en Espagne, aux Etats-Unis et à Rio de Janeiro, où il demeure actuellement. Il est considéré par ses pairs comme le plus grand intellectuel du Brésil Et voilà pour la culture.
Effectivement, la journée a été belle !!!
lundi 11 juin 2007
Nationale 7
Notre mythique Nationale 7 traverse Goiânia. Qui l’aurait cru ???
Il y a environ une quinzaine d’années, le créateur de notre jardin d’entrée, s’inspirant sans doute des jardins nippons, a posé de ci de là des pierres : du zen subtropical en quelque sorte !!!
Une de ces pierres m’a paru propice à un petit clin d’œil à tous ceux de mes contemporains qui, comme moi, dans les années soixante, ont chargé leur 2 CV ou leur 4 L (la mienne était verte et s’appelait « La Cigale » !!) pour rallier la côte d’Azur en flânant le long de la route chère au cœur de l’Ami Trenet.
Notre mythique Nationale 7 traverse Goiânia. Qui l’aurait cru ???
Il y a environ une quinzaine d’années, le créateur de notre jardin d’entrée, s’inspirant sans doute des jardins nippons, a posé de ci de là des pierres : du zen subtropical en quelque sorte !!!
Une de ces pierres m’a paru propice à un petit clin d’œil à tous ceux de mes contemporains qui, comme moi, dans les années soixante, ont chargé leur 2 CV ou leur 4 L (la mienne était verte et s’appelait « La Cigale » !!) pour rallier la côte d’Azur en flânant le long de la route chère au cœur de l’Ami Trenet.
Le 30 mai dernier, la jeunesse, la beauté et le talent nous venaient de France.
Le Théâtre National de Goiânia, archi complet, présentait, à l’initiative des dynamiques directrices des Alliances Françaises de Brasilia et de Goiânia, la violoniste Fanny Clamagirand.
Emouvante et virtuose Clamagirand
Le public, conquis, l’a acclamée debout, ce qui lui a valu un petit supplément de Bach…
Merci Fanny, Pascale et Amina pour ce moment de grâce.
Le Théâtre National de Goiânia, archi complet, présentait, à l’initiative des dynamiques directrices des Alliances Françaises de Brasilia et de Goiânia, la violoniste Fanny Clamagirand.
Emouvante et virtuose Clamagirand
Le public, conquis, l’a acclamée debout, ce qui lui a valu un petit supplément de Bach…
Merci Fanny, Pascale et Amina pour ce moment de grâce.
vendredi 8 juin 2007
Les concepteurs de Goiânia ont voulu une ville fleurie et arborée.
Mais les essences amazoniennes, privilégiées à l’époque – après tout l’Amazonie étaient aux portes de l’ancien état de Goiás et deux de ses plus grand fleuves, le Tocantins et l’Araguaia traversaient le nord de l’Etat – se sont révélées une catastrophe pour les trottoirs de la ville. L’exubérance et les racines énormes de ces magnifiques arbres refusaient de se laisser brimer par les dalles des trottoirs qui se défonçaient régulièrement.
Les nombreux parcs et jardins ont gardé leurs arbres d’origine mais des arbres plus petits ont peu à peu remplacé, dans les rues de la ville, les colosses destructeurs !!! Mais nous n’avons pas perdu au change car beaucoup de ces nouvelles essences fleurissent régulièrement. dans tous les spectres de l’arc en ciel.
C’est le cas de ce beau « quaresmeira » - appelé ainsi car il fleurit en février, à l’époque du Carème (Quaresma). Il semblerait qu’il soit originaire de la partie subtropicale atlantique du Brésil, mais il se plait également beaucoup sur le haut plateau central où se trouvent Brasilia et Goiânia. Ses différentes espèces ont des fleurs allant du rose pâle au violet le plus soutenu.
Mais les essences amazoniennes, privilégiées à l’époque – après tout l’Amazonie étaient aux portes de l’ancien état de Goiás et deux de ses plus grand fleuves, le Tocantins et l’Araguaia traversaient le nord de l’Etat – se sont révélées une catastrophe pour les trottoirs de la ville. L’exubérance et les racines énormes de ces magnifiques arbres refusaient de se laisser brimer par les dalles des trottoirs qui se défonçaient régulièrement.
Les nombreux parcs et jardins ont gardé leurs arbres d’origine mais des arbres plus petits ont peu à peu remplacé, dans les rues de la ville, les colosses destructeurs !!! Mais nous n’avons pas perdu au change car beaucoup de ces nouvelles essences fleurissent régulièrement. dans tous les spectres de l’arc en ciel.
C’est le cas de ce beau « quaresmeira » - appelé ainsi car il fleurit en février, à l’époque du Carème (Quaresma). Il semblerait qu’il soit originaire de la partie subtropicale atlantique du Brésil, mais il se plait également beaucoup sur le haut plateau central où se trouvent Brasilia et Goiânia. Ses différentes espèces ont des fleurs allant du rose pâle au violet le plus soutenu.
jeudi 7 juin 2007
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