samedi 29 septembre 2012

FRACTURE(S)

Un très bon téléfilm que nous avons vu récemment sur la chaine TV 5 MONDE : les affres d’une jeune enseignante, mutée dans un collège de banlieue réputé difficile, et la descente aux enfers d’un de ses elèves, doué pour le dessin.
Un soir, le père de la jeune femme (Robin Renucci), voyant le désarroi de sa fille, se dirige vers sa bibliothèque, extrait un livre, et lui lit les vers suivants :

" Etant les ignorants, ils sont les incléments;
Hélas ! Combien de temps faudra-t-il vous redire
A vous tous, que c'étaient à vous de les conduire
Qu'il fallait leur donner leur part de la cité
Que votre aveuglement produit leur cécité;
D'une tutelle avare, on recueille les suites,
Et le mal qu'ils vous font, c'est vous qui le leur fîtes.
Vous ne les avez pas guidés, pris par la main,
Et renseignés sur l'ombre et sur le vrai chemin;
Vous les avez laissés en proie au labyrinthe.
Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte;
C'est qu'ils n'ont pas senti votre fraternité.
Ils errent; l'instinct bon se nourrit de clarté ....."

 Ces vers, d’une telle actualité, ont été écrits par Victor Hugo à propos des Communards, il y a plus de 130 ans....
A mon avis, le titre donné par le réalisateur, Alain Tasma, a un double sens : la fracture sociale, et la fracture, mal soignée de la main droite du jeune Lakdar (vous savez, la médecine du riche, et la médecine du pauvre ), qui lui fait perdre tout espoir de pouvoir dessiner et le conduit au suicide. i

mardi 25 septembre 2012

25 septembre

Ils étaient faits pour se renconter : Michael Douglas et sa femme Catherine Zeta-Jones sont nés tous deux un 25 septembre.... comme Pedro Almodovar, Anne Roumanoff, Bernard Le Coq, le couturier Nino Cerruti,  la chanteuse Juliette, Will Smith, sans oublier deux Brésiliens très fameux, Gloria Perez (auteur de multiples telenovelas), et Amyk Klink navigateur et explorateur, etc...
et mon cousin Frédéric! Bon anniversaire, Fred...
(c’est valable aussi pour les autres!... y compris pour CHANTAL, l'amie française de Goiânia... )

samedi 22 septembre 2012

Dans la presse aujourd'hui

Le Gouverneur de l’Etat Goiás, accompagné de son Secrétaire d’Etat à l’Industrie et au Commerce et de quelques industriels aux dents logues,  est parti à la pêche aux investissements américains. Les premiers pourparlers ont eu lieu à l’aéroport de Miami. Drôle d’endroit pour parler affaires !!
Au sujet de la population de l’Etat de Goiás (6.218.000  en 2011). Augmentation des + de 60 ans, diminution des – de 25 ans. Il est certain que notre installation n’a pas contribué à rajeunir la population...
Grêve générale illimitée des Banques. Les caisses automatiques restent néanmoins ouvertes et approvisionnées (pour le moment...)
Grêve des fonctionnaires de la Poste. Les guichets à Goiânia continuent leur service.
Notre Luc Besson national figure en bonne place avec l’inauguration de la Cité du Cinéma.
Information complémentaire (mais qui n’est pas dans la presse) :  cela fait 45 ans ce jour que le « poète qui vous parle » et celle qui vous parle de Goiânia  sont  mariés....
(informations tirées du quotidien "O HOJE")

mercredi 19 septembre 2012

Du poireau à l'architecture!


Souvent, des très petits évênements du quotidien font que la journée valait la peine d’être vécue.

Par exemple, vendredi dernier.

La journée avait pourtant mal commencé. Avant d’aller faire mes courses, je décide de passer au Musée d’Art de Goiânia. Je n’avais pu me rendre au dernier vernissage. Un désastre ! Passons rapidement à la suite.
Pour me remettre de ma déception je me fais une pause expresso, accompagné d'un macaron.

Le shopping Bougainville vient d'ouvrir ses portes, et je suis la seule cliente de la patisserie.  La saison des pluies arrivant, le thermomètre flirte avec les 40° et j'apprécie la fraîcheur qui règne dans le hall.

Requinquée, je passe donc à l'opération remplissage du frigidaire.
 
Dans un bac, la racine trempant dans un peu d’eau, restait un énorme poireau. Je m’empare du rescapé. Arrivée à la caisse mes achats terminés, je demande à un jeune employé qui passait par là de bien vouloir couper le poireau en deux afin de le transporter plus facilement. Il disparaît dans les entrailles du magasin. Comme la caissière n’avait pas encore enregistré MON poireau, la caisse est bloquée ! Seul un petit Monsieur d’un certain âge « poireautait » gentiment. L’employé revient... avec le blanc du poireau ! . Je lui demande d’aller me chercher l’autre moitié destinée à la soupe maritale.
Le client en attente prend partie pour moi. « c’est vrai, c’est bon la soupe avec du poireau »... J’était tombée sur un homme bien patient et de plus un connaisseur ! Je m’étonne de son goût pour ce légume qui n’est pas très utilisé dans la cuisine de Goiânia.
« Mais je suis d’origine libanaise... ». Bon, tout s’explique.... Et de me raconter qu’il vient d’écrire un livre sur Beirouth en me donnant une invitation pour assister à la signature de son ouvrage. Entretemps, le vert du poireau est revenu, élégamment emballé !

Le poireau vecteur culturel, qui l’aurait cru ?

La cerise sur le gâteau : le chauffeur de taxi qui nous a ramenés à la maison, mon poireau tronçonné et moi (et d’autres provisions !)  m’ a fait un exposé détaillé et comparatif de l’architecture coloniale brésilienne, de Goiâs Velho à Pirénopolis, en passant par Recife et San Luis de Maranâo....

vendredi 14 septembre 2012

FORD 1929

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Un neveu de Nadia, notre voisine et dévouée infirmière, demeurant à Brasilia, vient de s'offrir une ford 1929. Il est venu récemment montrer son acquisition à la famille de Goiânia.

Felipe, le cousin de Goiânia du propriétaire de la vénérable torpédo, Carine, sa "namorada" et Maria da Graça, une des soeurs de Nadia et mère de Felipe.

Nadia m'a promis une balade en ford lors de la prochaine visite de son neveu!

mardi 11 septembre 2012

Le charango dans tous ses états...

En fait, celui qui était dans tous ses états est ce mammifère d’Amérique du Sud appelé tatou : c’est sa carapace qui servait de caisse de résonance dans la confection du charango !

La petite taille de cet instrument est due au colonisateur espagnol, qui, notamment au Pérou, interdisait aux Indiens de jouer d’un instrument à cordes. A mon avis, l’interdit devait surtout être dirigé sur les paroles plus que sur la musique .  Ces Indiens qui chantaient, en s’accompagnant du charango, dans une langue que l’occupant ne comprenait pas, devaient être considérés comme subversifs... sans doute avec raison ! Toujours est-il que le « charanguito » pouvait se planquer sous le poncho des descendants incas et voyager ainsi tranquillement au nez et à la barbe  des autorités....


Certains pays ayant adopté des lois de protection du tatou, les luthiers privilégient de nos jours la fabrication du charango dans une seule pièce de bois.

Après un exil d'une vingtaine d'années en Europe, notre tatou est revenu sur son continent.

vendredi 7 septembre 2012

Phalaenopsis "blue mystique"

Sortie faire des courses hier matin, je suis rentrée à la Maison avec cette orchidée. Baptisée
« blue mystique », elle est le résultat  d‘expériences menées aux Pays-Bas sur la phalaenopsis

Le Sitio Kolibri, qui commercialise au Brésil cette orchidée, précise dans la notice à l’usage des futurs acheteurs (qui m’est donc destinée personnellement, en quelque sorte !), qu’il ne s’agit pas d’un hybride mais d’un procédé consistant à injecter un colorant dans la tige.
Les Brésiliens jurent leurs grands dieux que le produit utilisé est naturel...sans, évidemment, préciser lequel ! Je ne demande qu’à les croire... .... et tout ceci à la grande indignation des
« vrais » amateurs de la plante tropicale, arguant que la nature offre 25.000 espèces d’orchidées, réparties en 850 genres, ce qui est bien suffisant .

Bon, une de plus ou de moins...

Voici une phalaenopsis telle que la nature nous l’offre, photographiée par Yvan en 1992, lors d’une exposition à Antigua (Guatemala) dédiée à l’orchidée.

lundi 3 septembre 2012

SAN A.

J’ai déjà raconté que je possède la collection complète des aventures du Commissaire San Antonio écrites par Frédéric Dard. Le premier volume a été publié en 1949. Fort heureusement pour moi qui ai commencé à me passionner pour le fameux commissaire 20 ans plus tard, plusieurs rééditions de chacun des ouvrages ont été faites. Cela m’a permis, au fil des années, aidée par des dons d’amis, en farfouillant dans les librairies d’occasion et les brocantes, d’être en possession des 179 volumes. Mais certains sont néanmoins des éditions originales des années 50 et 60. Le papier utilisé pour les romans policiers n’est pas de première qualité, nos nombreux déménagements, les climats différents ont fait que quelques uns de ces livres étaient en piteux état.
J’ai donc décidé d’en faire relier une quarantaine. Pour 4 euros/pièce, j’aurais eu tort de me priver ! Le plus étonnant est que, dans une langue qu’il ignore totalement, avec les titres farfelus dont Frédéric Dard gratifiait ses livres, le jeune relieur de l’Avenida Universitaria est sorti de l’épreuve victorieusement : je n’ai relevé aucune erreur tant sur les couvertures que sur les dos des volumes...

samedi 1 septembre 2012

CHARANGO

Encore une invitation que j’ai dû décliner !
AVEC LE SOUTIEN DE L'AMBASSADE D’ARGENTINE
Le 2 juillet 2012 à 20h
Concert Rencontres internationales de charango avec JAIME TORRES, ALFREDO COCA, OSCAR MIRANDA, JOSÉ MENDOZA et JEAN MICHEL CAYRE
Théâtre le Palace 8, rue du Fbg Montmartre 75009 Paris

Cette fois, mon regret fut tempéré par le fait qu lors d’un séjour à Buenos-Aires il y a une quinzaine d’années, un ami argentin nous a emmenés à un récital de l’un de ces cinq grands maîtres de passage à Paris, JAIME TORRES. Nous étions restés sous le charme de ce bonhomme en poncho, tirant des sons incroyables de son charango(1) qui paraissait minuscule entre ses mains qui voltigeaient sur les cordes.

(1) Petit instrument de musique à cinq cordes doublées, originaire du Pérou.

à suivre...