mercredi 27 février 2008

Une longue amitié


Au début des années 80, nous avons connu Ruy dans une de ces Afriques qu’il évoque dans son livre paru l’année dernière : la Guinée Bissau où il occupait les fonctions de conseiller diplomatique du Président de ce pays. Depuis, nous ne nous sommes jamais perdus de vue, nous retrouvant de temps à autre à Paris ou à Lectoure où nous habitions auparavant. Il est d’ailleurs le grand responsable de notre installation définitive à Goiânia… et nous continuons à lui en être reconnaissants !!! Non seulement il nous a beaucoup aidés lors de notre période africaine, mais il a largement contribué à faciliter notre intégration dans cette ville. Vous l’aurez compris, Ruy est plus qu’un ami, il est presque un frère. En vérité, il n’avait nul besoin de ce frère et de cette sœur supplémentaires car il a neuf frères et sœurs, dont six habitent à Goiânia, l’impératrice de cette famille étant la vieille maman qui fêtera ses 104 ans en mai prochain…A part Ruy que nous rencontrons plusieurs fois par semaine nous nous voyons moins souvent avec ses sœurs – nous sommes tous des retraités actifs !! – mais elles nous ont également choyés dès notre arrivée et nous sentons en permanence une discrète protection qui s’étend sur nous. Un vrai réconfort….Yvan et Ruy dans notre jardin d'entrée

La famille est originaire de Porto Nacional, situé jadis dans l’Etat de Goiâs mais maintenant intégrée à l’Etat du Tocantins. En 1964, quand les militaires commencèrent à montrer leurs vilaines figures, notre ami, licencié en philosophie, était alors Secrétaire d’Etat (l’équivalent de nos ministres) à l’Education et à la Culture du Gouvernement de Mauro Borgès, un des fils du fondateur de la ville. Contraint de quitter son pays, c’est la France qui l’accueillit (eh oui, c’était l’époque où notre pays était encore un terre d’asile !!), ce qui lui vaut d’avoir toujours la nationalité française. Ce sont ses fonctions de Directeur du Développement de la CIMADE, organisation oecuménique française qui l’emmenèrent notamment en Afrique et au Maghreb.
Après la Loi d’Amnistie du Brésil, il put enfin revenir dans son pays, réintégrer sa nationalité et ses droits civiques dont il avait été déchu. Ceci lui permit d’être à nouveau nommé Secrétaire d’Etat à l’Education puis dans le secteur scientifique et technique, mais cette fois dans le nouvel Etat du Tocantins… Un retour aux sources, en quelque sorte…

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