Souvenirs, souvenirs....
Au début des années 70, quand nous étions « galeristes » à Antibes, Atahualpa Yupanqui est venu donner une représentation sur l’esplanade du Chateau Grimaldi, c’est-à-dire presque à notre porte ! Nous devions nous occuper des artistes qui logeaient chez nous et n’avons pu aller l’entendre. Yvan a pensé s’eclipser un moment pour aller voir si l’artiste, après son concert, accepterait de venir boire un verre chez nous. mais il n’a pas osé... Quelques années plus tard, un ami argentin, Gregorio, auquel nous avons raconté cela, s’exclama : « Quel dommage! Bien sûr il aurait accepté! Atahualpa n’aime rien tant que d’être invité à finir la soirée chez un compatriote » (pour les amis argentins, Yvan EST argentin !). Une occasion perdue de connaître ce grand Monsieur......
Bien que décédé à Nimes, il repose désormais à Cerro Colorado, dans le jardin de sa demeure argentine, à 160 km de Cordoba. La maison est d’ailleurs devenue un musée qui lui est consacré...
Je m’en voudrais de ne pas évoquer également celle qui fut la compagne puis l’épouse de Atahualpa, Paule Antoinette Fitpatrictk, (dite « Nénette »), pianiste et compositeur, auteur de la musique de plus de 40 chansons de son mari, sous le pseudonyme de Pablo del Cerro. (Terre Neuve 1908, Buenos Aires 1990).
Chroniques de la vie quotidienne à Goiânia (Centre du Brésil)par une Française.
mercredi 30 mai 2012
dimanche 27 mai 2012
LAMBARENA
N’ignorant pas notre période africaine, une amie française a eu
l’ idée de m’envoyer ce CD. Quelle merveilleuse initiative ! Merci Anne.
J’ai découvert – avec retard, il est vrai, car cet enregistrement remonte à une quinzaine d’années ! – combien peut être intéressant un certain brassage de cultures aussi différentes : adapter sur des cantates, fugues, suites pour violoncelle, partitas pour violon, et autres préludes, de Bach des danses traditionnelles et des chants du Gabon en langues obamba, myene, fang, pouna etc...il fallait oser le faire ! Le résultat est surprenant, magnifique, émotionnant...
Pourtant c’est certainement très proche de ce qu’a pu entendre tous les jours de sa vie à Lambarené le Dr. Schweitzer..qui fut aussi admiré que décrié.
Que ce vieil Alsacien hautain et têtu ait été dépassé par un siècle qui n'était plus le sien, qu'il ait fini par appartenir plus à ses admirateurs qu'à lui-même, ne doit pas cependant faire oublier l'effort et le courage de ses débuts ainsi que 50 ans de vie pénible et solitaire, en marge de notre civilisation. (Extrait de « Portraits de Médecins »).
mardi 22 mai 2012
Les petits dessins entretiennent l'amitié....
La semaine dernière, nous avons eu la visite d’un ami, Pierre de Freitas, artiste plastique demeurant à Palmas, dans l’Etat voisin du Tocontins. Il a offert à Yvan six dessins. Je vous présente les deux que je préfère...
samedi 19 mai 2012
Atahualpa Yupanqui
Trouvé dans ma boite électronique une invitation de l’Ambassade d’Argentine à Paris qui organise un concert pour commémorer le 20ème anniversaire de la mort de Atahualpa Yupanqui.
Cet Argentin, né Héctor Roberto Chavero (1), de père quechua et de mère basque espagnole, apprit tout jeune le violon et la guitarre. Dès son adolescence, dcidé à devenir artiste, il parcourt son pays en exerçant différents métiers et devient le chantre des gens modestes de la compagne ; beaucoup de ses compositions leur sont dédiées, dont une qui est une de mes préférées :
« El arriero (2) va » (les peines et les vaches suivent le même chemin, les peines sont les nôtres, les vaches sont aux autres).
C’est Edith Piaf (encore elle !) qui le présente au Théâtre de l’Athénée à Paris en 1950. C’est le début d’une carrière internationale... (à suivre)
(1) Il prit ce pseudonyme en hommage aux deux empereurs incas, Tupac Yupanqui, et Atahualpa qui fut exécuté par les conquérants espagnols.
(2) Conducteur de troupeaux
Cet Argentin, né Héctor Roberto Chavero (1), de père quechua et de mère basque espagnole, apprit tout jeune le violon et la guitarre. Dès son adolescence, dcidé à devenir artiste, il parcourt son pays en exerçant différents métiers et devient le chantre des gens modestes de la compagne ; beaucoup de ses compositions leur sont dédiées, dont une qui est une de mes préférées :
« El arriero (2) va » (les peines et les vaches suivent le même chemin, les peines sont les nôtres, les vaches sont aux autres).
C’est Edith Piaf (encore elle !) qui le présente au Théâtre de l’Athénée à Paris en 1950. C’est le début d’une carrière internationale... (à suivre)
(1) Il prit ce pseudonyme en hommage aux deux empereurs incas, Tupac Yupanqui, et Atahualpa qui fut exécuté par les conquérants espagnols.
(2) Conducteur de troupeaux
mardi 15 mai 2012
Si je donne du pain aux pauvres, ils m'appellent un saint ; si j'explique pourquoi les pauvres n'ont pas de pain, ils me traitent de communiste et de subversif.
Dom Helder Cámara (1909/1999), Archevêque brésilien de Olinda et Recife. Une des figures marquantes de la Théologie de la Libération, ardent défenseur des pauvres et farouche opposant pendant plus de 20 ans au régime militaire et à l'oligarchie brésilienne, ce saint Homme devait vraiment être protégé par son Dieu pour avoir vécu aussi longtemps....
Dom Helder Cámara (1909/1999), Archevêque brésilien de Olinda et Recife. Une des figures marquantes de la Théologie de la Libération, ardent défenseur des pauvres et farouche opposant pendant plus de 20 ans au régime militaire et à l'oligarchie brésilienne, ce saint Homme devait vraiment être protégé par son Dieu pour avoir vécu aussi longtemps....
samedi 12 mai 2012
Doña Doralice
Petit hommage à notre voisine d’en face, décédée il y a une dizaine de jours, deux mois après avoir fêté son 92 ème anniversaire.
Doralice de Camargos Nery e Mello – dite Dorinha ou Dora - a pu partir tranquille, ayant accompli sur cette terre sa mission de bonne chrétienne : elle laisse une famille de onze descendants (ils étaient douze mais une fille est décédée). Certains vivent dans notre quartier (dont l’aînée de la fratrie et la plus jeune, Nadia, que nous connaissons bien), d’autres à Brasilia et à Porto Alegre, notamment. Quand je sortais, je ne manquais pas de faire une petit signe à la vieille dame, installée dans son fauteuil d’osier sous le porche de sa maison, guettant d’éventuels visiteurs car elle adorait faire la causette...
J’avais raconté à Nadia l’anedocte suivante qui a bien amusé toute la famille, malgré son deuil : Le jour où j’ai trouvé Charlie, chaton qui paraissait abandonné, je suis allée voir tous mes voisins immédiats pour savoir s’il avait un propriétaire. Ma dernière visite fut pour Doña Doralice. Elle jeta, un coup d’oeil distrait sur le chaton qui ronronnait dans mes bras, m’assura qu’il n’était pas de la maison, en ajoutant
« mais venez donc vous asseoir , nous allons parler... »
Doralice de Camargos Nery e Mello – dite Dorinha ou Dora - a pu partir tranquille, ayant accompli sur cette terre sa mission de bonne chrétienne : elle laisse une famille de onze descendants (ils étaient douze mais une fille est décédée). Certains vivent dans notre quartier (dont l’aînée de la fratrie et la plus jeune, Nadia, que nous connaissons bien), d’autres à Brasilia et à Porto Alegre, notamment. Quand je sortais, je ne manquais pas de faire une petit signe à la vieille dame, installée dans son fauteuil d’osier sous le porche de sa maison, guettant d’éventuels visiteurs car elle adorait faire la causette...
J’avais raconté à Nadia l’anedocte suivante qui a bien amusé toute la famille, malgré son deuil : Le jour où j’ai trouvé Charlie, chaton qui paraissait abandonné, je suis allée voir tous mes voisins immédiats pour savoir s’il avait un propriétaire. Ma dernière visite fut pour Doña Doralice. Elle jeta, un coup d’oeil distrait sur le chaton qui ronronnait dans mes bras, m’assura qu’il n’était pas de la maison, en ajoutant
« mais venez donc vous asseoir , nous allons parler... »
jeudi 10 mai 2012
Vu et lu cette semaine
C'est la tuile!
(dessin de TOM, "FLORILEGE" N° 146 de mars 2012).
Ils sont craquants tous les deux..
(Magazine d'Air-France de mars 2012)
"Je n'envoie pas ma belle-mère au diable car j'ai pitié de lui"
"Quel est le pire châtiment pour un bigame ? C'est d'avoir deux belles-mères"
(quotidien "DAQUI")
Dur, dur d'être belle-mère!!
(dessin de TOM, "FLORILEGE" N° 146 de mars 2012).
Ils sont craquants tous les deux..
(Magazine d'Air-France de mars 2012)
"Je n'envoie pas ma belle-mère au diable car j'ai pitié de lui"
"Quel est le pire châtiment pour un bigame ? C'est d'avoir deux belles-mères"
(quotidien "DAQUI")
Dur, dur d'être belle-mère!!
lundi 7 mai 2012
Avena & C°
Nos héritiers, fidèles lecteurs du quotidien “Los Andes” de Mendoza (1), villa natale de Patricia et où réside toute sa famille, nous ont fait tenir un article paru sous le titre « Costa de Araujo, le village qui survécut au tremblement de terre de 1920 ». Aux dires d’un très vieil habitant, les quelques centaines de maisons en adobe furent alors presque toutes détruites.
Plaza 9 de Julio, Costa del Araujo.
Pourquoi vous entretenir de Costa de Araujo, un bled un peu perdu aux confins du nord de la province de Mendoza ? Au début du 20ème siècle, s’établit dans une propriété longeant sur 4 km le fleuve Mendoza une famille d’émigrés italiens. Après un travail de titan du père et de ses quatre fils (nivelage des dunes, percements de canaux d’irrigation, etc..), une trentaine d’hectares de vignes furent plantées, un chai apporta prospérité à la famille, mais aussi divisions, rivalités après le décès du patriarche, lequel portait nom de Juan Pedro Avena, le grand père de l’époux.
Le père d’Yvan, à son retour de France, au début des années 40, s’installa sur une partie de ce qui restait de la propriété familiale et y vécut avec sa seconde famille jusqu’à son décès.. Il repose dans le petit cimetière de « la Costa » comme l’appellent famillièrement ses habitants. Un quartier de la ville s’appelle d’ailleurs « Juan Pedro Avena »
(1) Note à l’attention de ceux qui ont séché le cours de « géo» sur l’Argentine : Mendoza, capitale de la province du même nom, est une jolie ville, très arborée, opulente et coquette, située au pied de la Cordilière des Andes. Réputée pour sa production d’huile d’olive, ses bodegas (chais) et ses vignobles, sans oublier les fréquentes secousses sismiques ...Mon premier séjour à Mendoza pour visiter (et habiter) chez les cousins remonte à décembre 1973. Nous y sommes retournés plusieurs fois, toujours avec le même plaisir...
Voici la "bodega" Atilio Avena (un cousin du père d'Yvan) à Mendoza. On reste en famille, quoi!!
Plaza 9 de Julio, Costa del Araujo.
Pourquoi vous entretenir de Costa de Araujo, un bled un peu perdu aux confins du nord de la province de Mendoza ? Au début du 20ème siècle, s’établit dans une propriété longeant sur 4 km le fleuve Mendoza une famille d’émigrés italiens. Après un travail de titan du père et de ses quatre fils (nivelage des dunes, percements de canaux d’irrigation, etc..), une trentaine d’hectares de vignes furent plantées, un chai apporta prospérité à la famille, mais aussi divisions, rivalités après le décès du patriarche, lequel portait nom de Juan Pedro Avena, le grand père de l’époux.
Le père d’Yvan, à son retour de France, au début des années 40, s’installa sur une partie de ce qui restait de la propriété familiale et y vécut avec sa seconde famille jusqu’à son décès.. Il repose dans le petit cimetière de « la Costa » comme l’appellent famillièrement ses habitants. Un quartier de la ville s’appelle d’ailleurs « Juan Pedro Avena »
(1) Note à l’attention de ceux qui ont séché le cours de « géo» sur l’Argentine : Mendoza, capitale de la province du même nom, est une jolie ville, très arborée, opulente et coquette, située au pied de la Cordilière des Andes. Réputée pour sa production d’huile d’olive, ses bodegas (chais) et ses vignobles, sans oublier les fréquentes secousses sismiques ...Mon premier séjour à Mendoza pour visiter (et habiter) chez les cousins remonte à décembre 1973. Nous y sommes retournés plusieurs fois, toujours avec le même plaisir...
Voici la "bodega" Atilio Avena (un cousin du père d'Yvan) à Mendoza. On reste en famille, quoi!!
vendredi 4 mai 2012
Ah! la vache! (fin)
Les amis m'ont aidée dans ma quête bovine! Ainsi Chantal a apporté sa contribution. Avec celle-ci, qu'elle a baptisée "vache futuriste", et qui patauge dans un bassin :
et cette autre, installée dans le parc portant le joli nom de "beija flor" (colobri):
"Pequi" (Heliana de Almeida)
Lundi prochain, toutes ces braves bêtes s'en iront vers je ne sais quels pâturages....
Note : le pequi est un fruit du cerrado, très prisé des Goiânos
et cette autre, installée dans le parc portant le joli nom de "beija flor" (colobri):
"Pequi" (Heliana de Almeida)
Lundi prochain, toutes ces braves bêtes s'en iront vers je ne sais quels pâturages....
Note : le pequi est un fruit du cerrado, très prisé des Goiânos
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