jeudi 31 janvier 2013

Maurinha, Léda et les autres....

Mes aides ménagères se suivent mais ne se ressemblent pas....
D’abord, il y eut Maurinha. La quarantaine coquette, toujours de bonne humeur, et ne réchignant pas aux besognes extras pour élever ses deux filles et améliorer le confort de sa maisonnette. Seul un problème grave de famille a mis fin à notre collaboration de plus de six années. J’ai su récemment par la plus jeune de ses filles - qui vient de se marier – que Maurinha vit à la fazenda de ses parents, dans le Mato Grosso.
La seconde, Léda, n’est restée que deux mois. Mais c’était- prévu, car elle devait partir pour l’Allemagne reprendre son poste de
« baba » (nounou) auprès des enfants du Consul brésilien de Francfort. Belle-soeur de notre électricien, calme et bien éduquée, j’ai beaucoup apprécié son (trop) bref passage..
La troisième, Marcia est arrivée en mars et a « disparu » en décembre dernier après quelques vagues coups de téléphone. Quand j’y pense c’est un record car, en évangéliste convaincue et activiste (elle distribuait des images pieuses à tous les gens qui passaient chez nous !) elle devait considérer notre maison, avec toutes ses sculptures africaines et tableaux étranges, comme celle du Diable ! Travaillant très lentement, arrivant souvent avec une heure de retard, et ce quand elle venait, cette tête de linotte est parvenue durant tous ces mois à ne faire que le mi-temps de son travail à mi-temps !
Me voici depuis deux semaines avec Rita, qui exécute avec entrain, en deux matinées, les principales tâches ménagères de la maison. Veuve frôlant la cinquantaine, souriante, Rita arrive à l’heure, et même avant l’heure, sur un engin pétaradant : c’est ma « secrétaire à la moto » ! Même si elle « porte un casque de moto » elle n’a pas de « blouson avec un aigle sur le dos » comme dans la chanson de la chère Edith Piaf, et n’ a pas encore « semé la terreur dans toute la région » !! Par contre, quand je l’ai vue repartir ce matin trébuchant sur des hauts-talons et enjamber imprudemment sa bécane, j’ai commencé à avoir des craintes quant à la perennité de nos relations professionnelles....

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