Filippo Lippi (1)

Je ne suis pas particulièrement attirée par la peinture religieuse. Les anges et les vierges Marie, les petits Jesus dans les bras de sa maman souriante (et pourquoi ne le serait-elle pas avec un si beau bébé aussi joufflu !) ne suscitent en moi aucune émotion particulière. Je ne suis jamais allée à Florence, et ce n’est pas un de mes regrets.

Et pourtant.... J’ai été enthousiasmée par le lecture de cette vie romancée du chouchou de la Toscane.. Recueilli vers 12 ans par Cosme de Médicis (le grand papa de Laurent du même nom, dit « Le Magnifique »,) cet enfant n’avait d’angélique que ses boucles blondes, et, c’est naturellement le plus important, son talent précoce pour dessiner - , avec les quelques pigments qu’il pouvait trouver - sur les sols des bas-fonds de Florence pour recueillir quelques piécettes.

Confié à un couvent, il apprendra avec application, durant de longues années, son métier de futur génie de la fresque.

Ordonné moine à 15 ans, plus pour faire plaisir à son protecteur, et s’assurer le gite et le couvert que par réelle vocation, voilà des années que notre moinillon, qui fait le mur chaque nuit, est le petit protégé et l’enfant chéri des lupanars de Florence !!!

Fra Filippo Lippi. Gouache sur bois. "Le couronnement de la Vierge" (extrait), Galerie des Offices à Florence.