Mise au point
Je regarde chaque jour une émission présentée par Stéphane
Bern sur le patrimoine français.
Récemment l’émission
était consacrée à la Creuse. Cela m’intéressait vivement, une partie de ma
famille étant originaire de département.
A part ses journalistes habituels, le présentateur invite toujours une
personnalité particulièrement concernée par le sujet du jour. En l’occurence,
ce fut Annie Duperey. J’estimais
que l’intéressée, actrice et écrivain,
était une personne intelligente : grande déception !
Voici la dame qui se met à pérorer d’un ton
pontifiant : « cela fait bientôt quarante ans que je suis tombée
amoureuse de la Creuse . Bernard Giraudeau (son défunt compagnon) y avait
acheté une petite maison que nous avons restaurée (elle l’habite d’ailleurs).
Vous savez, poursuit-elle, la Creuse est pauvre, la terre y est acide,
les terrains ne peuvent être labourés car jonchés de pierres.... » . J’en
avais assez entendu...
Madame Duperey, laissez-moi vous dire que vous n’êtes pas installée au bon endroit !
Mes arrières grand parents possédaient
une quinzaine d’hectares au lieu-dit Bessat, à
5 km de Vallière et à 15 km de Felletin (deux villes citées dans
l’émission comme des lieux où étaient confectionnés artisanalement les fameuses
tapisseries qui ont ensuite été centralisées sur Aubusson). Je suis allée plusieurs
fois chez eux, et je peux vous assurer
que certaines des terres familiales étaient
cultivées, et que sur celles qui étaient en jachère
poussait une herbe bien grasse où paissaient les deux bœufs de labours quand ils n’étaient pas
attelés à la charrue. A ma connaissance, les bovidés ne bouffent pas des
pierres !
Alors, Madame Duperey,
de grâce, laissez-donc l’étude des terrains aux gens du métier, et
évitez de raconter des balivernes !!
Locomotion
Quand nous allions dans la Creuse passer nos vacances, un
cultivateur du coin nous prêtait sa cariole et son ânesse. Bon, au niveau
vitesse, ce n’était pas un des chars de Ben-Hur, mais Marquise nous emmenait en
trottinant gentiment au bourg voisin pour effectuer quelques emplettes !
Ma mère, moi et Marquise. (1947)