Vu il y a trois semaines à la télévision um documentaire
sur le quartier du Marais à Paris.
C’est maintenant l’un des endroits de la capitale « où il faut habiter ».... si on a les moyens !!
Il n’en était pas de même dans les années soixante. Les
vieux hôtels particuliers étaient en décrépitude, et il y
eut même des pétitions lancées dans le but de « sauver le Marais ».
Il m’est revenu une anecdote que nous a raconté une amie
peintre, Suzanne Vigné (1). Elle partageait son temps entre un petit appartement
à Antibes, à proximité de notre galerie
Art Club, et Paris. Elle louait, dans le
Marais, un atelier au rez-de-chaussée
sur cour d’un de ces hôtels, transformé en appartements, rue des Rosiers, lieu
emblématique de la communauté juive.
Suzanne, typique parigote à la voix éraillée par la cigarette, était la seule non-juive des lieux et quand elle
sortait de son atelier le samedi, Il n’était pas rare qu’elle trouve, derrière
le portail d’entrée, plusieurs personnes attendant patiemment qu’une bonne âme , c’est-à-dire le goy du coin, veuille bien les laisser
entrer. Je rappelle en effet que le jour du Shabbah il est, notamment,
interdit de pousser ou de tirer....
Une chance que Suzanne avait l’habitude de faire son
marché le samedi !
(1) Suzanne Vigné (1913/1983). Participa à de nombreuses expositions personnelles et collectives entre Paris et la Côte d'Azur. Pendant la 2ème guerre mondiale, elle est dessinatrice au Service Géographique de l'Armée. Entrée sur concours à l'Ecole Normale Nationale de Dessin d'Art, elle est nommée professeur d'Etat en 1949, et exercera jusqu'en 1962.
huile sur papier de notre collection
1 commentaire:
Merci Madame pour cette hommage à Suzie. Je suis son arrière petite nièce et je détiens un tableau de Suzanne. Je suis née en 1980 et je l'ai connue peu de temps avant sa mort lors d'une exposition dans le Marais. J'avais seulement 2 ans et demi mais j'ai été très marquée car tout était blanc, lumineux.Elle avait un sofa blanc dans un coin sur lequel elle dormait. Et c'était sa période des poissons. Elle m'a expliqué qu'elle les trempait dans la peinture pour les presser ensuite sur la toile comme des tampons. J'ai très peu d'informations sur elle, mais c'est elle qui m'a donné envie de peindre. Si vous avez d'autres anecdotes à son sujet et que vous voulez bien me les partager, vous pouvez m'écrire à cette adresse : hessmarion@hotmail.de.
Amicalement,
Marion Rolland-Hess
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