La semaine dernière à l’Alliance Française, conférence
donnée par un três bon ami belge, Simon Petermann, sur Louis Sebastien MERCIER (1740/1814).
Contrairement à ses illustres contemporains du
Siècle des Lumières, d’Alembert, Diderot, Rousseau (pour ne citer que
ceux-là), l’intéressé est pratiquement tombé dans l’oubli. Et c’est tout à fait
dommage.
Romancier, dramaturge, essayiste, critique d’art et
journaliste, il écrivit en prose, en vers et est l’auteur d’une cinquantaine de
pièces de théâtre. Après deux siècles,
seuls deux de ses ouvrages ont résisté au temps :
« Tableau de Paris » et un livre d’anticipation « L’An 2440 », publiés avant la
Révolution Française.
C’est surtout de ce dernier ouvrage dont nous a parlé
Simon avec beaucoup d’humour. Bien sûr, notre homme n’est pas un Léonard de
Vinci ! Sept siècles plus tard, il y a toujours des carosses et des
charrettes, mais les rues de Paris sont propres et dégagées, fleurs et fruits
poussent sur les toits (écolo, notre philosophe !), la Bastille a été
détruite et le Louvre achevé. Quant au château de Versailles, il n’est plus
qu’un champ de ruines. La royauté n’a pas été abolie (Mercier est resté
royaliste toute sa vie et a même vôté contre l’exécution de Louis XVI) mais a
cessé d’être absolue. Le roi crapahute dans les rues pour être en contact avec
ses sujets. Mercier a également son côté « Fahrenheit » :la
Bibliothèque du roi a été expurgée ; au feu Hérodote, Aristophane, Ovide,
Hoirace, Bossuet, Sénèque, Lucrèce et une partie de Voltaire...Quant au clergé,
il a été également dépoussiéré : le célibat des prêtres est aboli !
L.S. Mercier est né sous le rêgne de Louis XV, a vécu
sous Louis XVI, a connu la révolution, le directoire, la terreur, le consulat, l’empire et a raté
de peu la restauration. D’ailleurs, on peut se demander par quel miracle,
compte tenu de son royalisme sans faille,
il a pu échapper au courroux sanguinaire de Robespierre et à la sinistre
invention du Dr. Guillotin....
1 commentaire:
Intéressant.Je ne connaissais pas ce brave homme.
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