lundi 4 janvier 2010

Souvenirs, souvenirs...

Sur la place proche de notre domicile, nous avons notre fournisseur de boissons. Vous savez, celles qu’il est interdit maintenant même de nommer : rouges, blanches ou rosées !

Parti ce matin renouveler le stock de cet apport indispensable, pour nous, à un repas digne de ce nom, l’époux m’a raconté à son retour qu’il s’est entretenu en espagnol avec l’un des jeunes employés brésiliens de la boutique, lequel parle l’espagnol avec l’accent argentin … qu’il a appris à Amsterdam : il y a travaillé pendant six ans et son patron était argentin !

Cela m’a rappelé le fait suivant : dans les années 80, l’Union Soviétique attribuait des bourses à des étudiants des pays amis, dont faisait partie la Guinée-Bissau où nous résidions. Les boursiers étaient tous casés à l’Université Patrice Lumumba à Moscou (1). Pour supporter l'exil et les rigueurs des hivers moscovites et aussi pour se préserver de l’hostilité de certains habitants (eh oui, le racisme est, hélas, universel), les étudiants étrangers se regroupaient par bandes et par affinités. C’est ainsi que les jeunes bissau-guinées rentraient au pays sans savoir un traite mot de la langue de Tolstoï, mais en parlant couramment le français ou l’espagnol !

(1) Les Africains ne s’y trompaient pas : ils l'avaient baptisée « l’université au rabais »…

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