dimanche 12 janvier 2014

Les ailes du courage (suite)

Henri Guillaumet était affecté à la liaison postale entre le Chili et l’Argentine, c’est à dire entre Santiago et Mendoza. Pas très éloignées l’une de l’autre, ces deux villes, mais la redoutable Cordillière des Andes les sépare.

Le 13 juin 1930  il réussit à survoler la montagne mais les mauvaises conditions météorologiques l’obligent à se poser en catastrophe du côté chilien. Ayant pour tout vêtements sa combinaison de pilote et un blouson, il attendit deux jours que les éléments se calment. Ensuite, il partit chercher du secours. Au bout de 5 jours et 4 nuits, il parvint à un petit village. Il était sauvé, mais dans quel état....
A Saint-Exupéry, qui avait abandonné son travail pour effectuer des recherches en vue de retrouver son grand ami porté disparu, il dit quand ils se retrouvèrent : « Ce que j’ai fait, je te le jure, jamais aucune bête ne l’aurait fait »

Au mois de décembre suivant, à la fonte des neiges, une équipe alla récupérer  l’avion et le courrier.  Ce dernier fut acheminé par l’Aéropostale à ses destinataires, chaque lettre portant un cachet « retard dû au service ».... On avait de la conscience professionnelle, à l'époque!

Par la suite, Guillaumet retraversa la Cordillière des centaines de fois.

En 1940, pilotant l’avion qui emmenait le nouveau Haut Commissaire au Levant  vers le Liban,  un avion de chasse italien  abattit accidentellement  le Fairman  de Guillaumet et les quatre  passagers périrent au large de la Sardaigne. Parmi les victimes se trouvait également un autre pionnier de l’aviation,   Marcel Reine.

Nota : j'ai effectué deux fois par avion le trajet Santiago/Mendoza : superbe.... mais un peu angoissant...

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