jeudi 11 septembre 2014

Augusto Olivares (in memoriam)


Il y a quarante et un  an aujourd’hui, les militaires prenaient le pouvoir au Chili.

A l’occasion de cette triste commémoration je vais évoquer le souvenir d’un journaliste chilien, Augusto Olivares  Beccera (1930/1973). Beaucoup de latino-américains sont affublés de sobriquets. Pour Olivares, c’était « El Perro Olivares»...
Yvan a connu « El Perro Olivares» à Paris. Il m’a écrit à son sujet :

« Il a vécu à Paris à l’Hôtel Saint Michel (qui comme le nom l’indique est dans la rue Cujas !), repaire de latino-américains dont la patronne, Mme Salvage était très tolérante sur les retards du paiement des chambres ! Augusto était brillant, généreux, socialiste et alcoolique ! Quand je l’ai connu, en 1956, il avait deux « dames de cœur »  : la patronne d’un parking dans Paris qui lui payait sa chambre d’hôtel, et une américaine   à qui il faisait découvrir Paris et qui lui payait ses sorties ! Tout ce qu’il racontait sur Malraux, le cimetière des chiens, la Guerre d’Algérie, les Jésuites de Paris, etc.. était passionnant »
De retour dans son pays, Augusto Olivares continua ses activités de journaliste et sa militance au parti socialiste chilien. Il accompagna Salvador Allende, dont il était le conseiller personnel  dans son ascension vers la Présidence. Il fut en outre le Directeur du service de presse de la télévision nationale.

Il fut l’un des derniers fidèles du Président, resta à ses côtés dans le Palais de la Moneda, et comme Allende, se suicida avant l’invasion des militaires. Ils évitèrent  ainsi le sort qui fut réservé aux membres du  Gouvernement et  à la garde personnelle du Président  qui furent arrêtés, horriblement torturés et exécutés. (1)
Manuel Cabieses Donoso, directeur du bi-mensuel chilien “Punto Final” a dans son article « Augusto Olivares : Morir en La Moneda »

« Olivares fut un homme chaleureux, sentimental, qui cultivait l’amitié  et qui ne fit jamais de mal à personne.... "

(1)  Dans ce groupe se trouvait également Georges Klein, jeune médecin français de 27 ans.


Nota : l'hôtel de la rue Cujas est devenu un 4 étoiles luxueux...
 

1 commentaire:

D a dit…

Un homme flamboyant!