Le 7 janvier était décidément un jour triste. Les
Dieux, quels qu’ils soient, en avaient décidé ainsi. Pendant qu’on s’entretuait dans notre pays, on inhumait à
Rome le père Ermanno Battisti.
Nous connaissions ce missionnaire depuis 1978, dès notre arrivée en
Guinée-Bissau. Sur place depuis 1970, il
avait, avec l’aide du P.I.M.E. (Institut Pontifical des Missions Etrangères) de
Rome auquel il appartenait, monté un centre d’accueil destiné aux jeunes garçons
venus de l’intérieur du pays afin d’étudier à Bissau. Pour les occuper hors des
heures scolaires et pour faire vivre son centre, il leur demandait de sculpter
des morceaux de bois, occupation à laquelle il s’était livré lui-même dans sa
jeunesse. Pour les inspirer, Il les incita à plonger dans la mémoire de leurs
ethnies respectives, dans les récits des anciens de leurs villages.
Beaucoup des sculptures de notre collection sont sortis
de l’atelier du Padre Battisti, comme nous l’appelions.
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