Je reviens sur mon “expédition-exposition” commencée dans
mon blog du 12 juin.
Mon intention était louable mais ce ne fut pas très
facile. Il faut ajouter que les œuvres étaient accrochées dans un grand
établissement de la ville, l’Hôpital
Général de Goânia Alberto Rassi.
Dès l’entrée franchie, je me suis retrouvée dans une salle
à claire-voie où s'ennuyaient une vingtaine
de personnes. Bien décidée à ne pas attendre pour me livrer à mon occupation
culturelle, j’indiquai à l’une des deux employées qui s’occupaient de l’inscription des patients le but de ma visite. Je dus fournir une pièce
d’identité, mon téléphone, mon adresse et il me fut remis un badge (que les
Brésiliens appellent élégamment un « cracha » !). Un gardien
m’ouvrit une lourde porte barreaudée me permettant l’accès au terre-plein
devant le bâtiment. J’entrai dans le hall et expliquai une nouvelle fois ce que
je venais faire. La réceptionniste me dit d’attendre et disparut dans un bureau voisin.
J’occupais les quelques minutes que dura son absence à regarder les
oeuvres ornant les murs du hall et vis que l’exposition se poursuivait dans un
immense et large couloir se perdant dans les entrailles de l’hôpital. Arriva
une aimable jeune femme qui se proposa de m’accompagner durant ma visite. Je
n’avais pas besoin d’un garde du corps ! Je déclinai gentiment son offre,
ce qui parut la soulager grandement !
Parvenue à la fin du couloir, j’aperçus par une fenêtre vitrée une grande salle
d’attente où se poursuivait
l’exposition. L’accès en était barré par une nouvelle porte identique à la
première que j’avais déjà franchie et
par un autre gardien. Ladite porte me fut immédiatement ouverte et le gardien me demanda de l’appeler ma visite terminée. Je commençais à
m’inquiéter et à me demander si je pourrais ressortir !
J’ai réussi à regagner la sortie après avoir rendu mon
« cracha »...
J’ai trouvé très intéressante l’idée de cette exposition,
qui durera jusqu’en octobre, qui apporte de la lumiere et de la création à des
lieux habituellement assez sinistres.
Bravo aux deux artistes que je connais personnellement, Heliana de Almeida et Rossana
Jardim ainsi qu’à Joâo Colagem et à Neusa del Monte.