Dieffenbachia
Cette jolie plante verte est entourée de superstitions : on dit qu’elle éloigne le mauvais œil en absorbant les énergies négatives des personnes mal intentionnées. Sans doute est-ce la raison pour laquelle on l’installe à l’entrée des maisons - ce que je me suis empressée de faire quand le jardinier me l’a apportée !!! - dans les bars ( !) et les magasins. (pour éviter les ivrognes et les voleurs ???)
La vérité est que cette plante, originaire des régions tropicales de l’Amérique Centrale et du Sud est l’une des plus dangereuses qui se puisse trouver en milieu urbain : sa sève attaque les muqueuses et peut provoquer la paralysie de la langue et du larynx. Donc, à manipuler avec précaution….et avec des gants…
On la trouve dans notre vieille Europe car elle a été introduite en 1830, à Schoenbrun, en provenance du Brésil, par D.F. Dieffenbach (d’où son nom), Intendant des jardins impériaux des Hagsbourg.
Ici, elle est communément appelée « comigo ninguem pode »., ce qui pourrait se traduire, selon mes amis brésiliens, par « contre moi, personne ne peut rien ».
A bon entendeur, salut !!!
Chroniques de la vie quotidienne à Goiânia (Centre du Brésil)par une Française.
mercredi 31 octobre 2007
mardi 30 octobre 2007
Pamonha ! Pamonha !
Au moins une fois par jour – l’horaire est fantaisiste – un marchand, dont la voiture est équipée d’un haut-parleur tonitruant, incite les riverains à consommer : « pamonha ! pamonha ! »
Ce petit paquet ficelé est incontournable dans pratiquement tout le Brésil : sucré, salé, pimenté, cuit au gril ou dans l’eau bouillante, autant de recettes que de cuisiniers ou cuisinières.. Dans l’état de Goias, on le préfère salé, dans le nord est et le sud, sucré.
C’était à l’origine une préparation typiquement campagnarde et l’occasion pour les familles de se réunir pour que tous, petits et grands, puisse mettre « la main à la pâte » !!! Et elle est partie à la conquête des grandes cités…
A base de maïs vert, les grains sont rapés. et mélangés, selon la recette retenue, avec sucre, lait de coco, crème fraîche, ou sel, viandes, saucisses (de porc, de poulet et même d’autruche !) et des épices. On forme des petits sacs avec l’enveloppe des épis de maïs et on y enfourne la préparation. Après avoir soigneusement replié la feuille de maïs et l’avoir ficelé, direction le grill ou l’eau bouillante.
Dernière étape : à table….
Nota :
1) le mot «pamonha» vient de la langue tupi (de nos jours langue morte mais étudiée jadis par les jésuites) : pa’muña (collant, poisseux !)
2) A rapprocher des « tamales » préparés au Mexique et au Guatemala, notamment.
Au moins une fois par jour – l’horaire est fantaisiste – un marchand, dont la voiture est équipée d’un haut-parleur tonitruant, incite les riverains à consommer : « pamonha ! pamonha ! »
Ce petit paquet ficelé est incontournable dans pratiquement tout le Brésil : sucré, salé, pimenté, cuit au gril ou dans l’eau bouillante, autant de recettes que de cuisiniers ou cuisinières.. Dans l’état de Goias, on le préfère salé, dans le nord est et le sud, sucré.
C’était à l’origine une préparation typiquement campagnarde et l’occasion pour les familles de se réunir pour que tous, petits et grands, puisse mettre « la main à la pâte » !!! Et elle est partie à la conquête des grandes cités…
A base de maïs vert, les grains sont rapés. et mélangés, selon la recette retenue, avec sucre, lait de coco, crème fraîche, ou sel, viandes, saucisses (de porc, de poulet et même d’autruche !) et des épices. On forme des petits sacs avec l’enveloppe des épis de maïs et on y enfourne la préparation. Après avoir soigneusement replié la feuille de maïs et l’avoir ficelé, direction le grill ou l’eau bouillante.
Dernière étape : à table….
Nota :
1) le mot «pamonha» vient de la langue tupi (de nos jours langue morte mais étudiée jadis par les jésuites) : pa’muña (collant, poisseux !)
2) A rapprocher des « tamales » préparés au Mexique et au Guatemala, notamment.
mercredi 24 octobre 2007
Aujourd'hui, Goiânia est en fête : c'est le 74ème anniversaire de sa création.
Si l'on en juge d'après la photo ci-dessous, le fondateur de la ville, Pedro Ludovico TEIXEIRA, et son épouse Dona Gercina, paraissaient s'ennuyer ferme à Goias Velho où, dans les années 30, le Dr. Ludovico dirigeait un cabinet médical. On s'explique le déménagement à Goiânia!!!
Si l'on en juge d'après la photo ci-dessous, le fondateur de la ville, Pedro Ludovico TEIXEIRA, et son épouse Dona Gercina, paraissaient s'ennuyer ferme à Goias Velho où, dans les années 30, le Dr. Ludovico dirigeait un cabinet médical. On s'explique le déménagement à Goiânia!!!
jeudi 18 octobre 2007
Charlie
Mais je n’ai pas encore fait allusion à Charlie : pourtant, c’est le seul individu de la maison à détenir la nationalité brésilienne !! Je n’en veux pour preuve que son « certificado » qui mentionne : « Charlie, félin, noir à poil court de race brésilienne » !!! En fait, c’est un « adopté » qui a soigneusement choisi son logis. Nous le soupçonnons d’avoir longuement étudié la question avant de se poster, vers l’âge de trois mois, dans notre jardin d’entrée, aimable et ronronnant. Et il ne s’était pas trompé car nous avons craqué !!! Par pure courtoisie, le chaton dans mes bras - qu’il n’était absolument pas décidé à quitter - j’ai été sonner chez tous mes voisins : c’était bel et bien un chat sans toit, un vagabond calculateur !!!
Donc Charlie est maintenant un bi-national, aimable, affectueux, facétieux et…prudent : des amis sont passés nous voir la semaine dernière et quatre gamins de 2 à 6 ans gambadaient dans le jardin. Surpris et inquiet par cette agitation inusitée, il s’est réfugié dans un arbre, espérant que des petits d’homme ne puissent également grimper !!!
PS. « Dieu a créé le chat pour procurer à l’homme la joie de caresser le tigre » Joseph MERY (1797/1864, journaliste, romancier, poète et auteur dramatique)
A propos du chat, BAUDELAIRE (qu’on ne présente plus !!) a écrit : « c’est l’esprit des lieux, il juge, il préside, il inspire ».
Mais je n’ai pas encore fait allusion à Charlie : pourtant, c’est le seul individu de la maison à détenir la nationalité brésilienne !! Je n’en veux pour preuve que son « certificado » qui mentionne : « Charlie, félin, noir à poil court de race brésilienne » !!! En fait, c’est un « adopté » qui a soigneusement choisi son logis. Nous le soupçonnons d’avoir longuement étudié la question avant de se poster, vers l’âge de trois mois, dans notre jardin d’entrée, aimable et ronronnant. Et il ne s’était pas trompé car nous avons craqué !!! Par pure courtoisie, le chaton dans mes bras - qu’il n’était absolument pas décidé à quitter - j’ai été sonner chez tous mes voisins : c’était bel et bien un chat sans toit, un vagabond calculateur !!!
Donc Charlie est maintenant un bi-national, aimable, affectueux, facétieux et…prudent : des amis sont passés nous voir la semaine dernière et quatre gamins de 2 à 6 ans gambadaient dans le jardin. Surpris et inquiet par cette agitation inusitée, il s’est réfugié dans un arbre, espérant que des petits d’homme ne puissent également grimper !!!
PS. « Dieu a créé le chat pour procurer à l’homme la joie de caresser le tigre » Joseph MERY (1797/1864, journaliste, romancier, poète et auteur dramatique)
A propos du chat, BAUDELAIRE (qu’on ne présente plus !!) a écrit : « c’est l’esprit des lieux, il juge, il préside, il inspire ».
lundi 15 octobre 2007
jeudi 11 octobre 2007
Café culturel
En fin d’après-midi, le premier vendredi du mois, réunion du « café culturel », sous l’égide de l’Alliance Française de Goiânia et de la pâtisserie « Aux Délices de Paris » qui offre ses locaux.
Il est demandé à chaque participant d’apporter livres, CD ou DVD qui pourront être empruntés et rendus lors de la réunion suivante. Chacun alors pourra faire le compte-rendu de ce qu’il aura lu, écouté ou vu. Une manière que je trouve astucieuse de faire s’exprimer les Brésiliens sur notre pays, notre culture et dans notre langue
Ce devrait être également l’occasion de réunir les quelques Français éparpillés dans la ville de Goiânia…mais ils brillaient par leur absence vendredi dernier…
Animé par Cendrine, jeune professeur d’histoire-géographie, le « café culturel » en est à ses débuts mais c’est une initiative très sympathique qu’on ne peut que soutenir.
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En fin d’après-midi, le premier vendredi du mois, réunion du « café culturel », sous l’égide de l’Alliance Française de Goiânia et de la pâtisserie « Aux Délices de Paris » qui offre ses locaux.
Il est demandé à chaque participant d’apporter livres, CD ou DVD qui pourront être empruntés et rendus lors de la réunion suivante. Chacun alors pourra faire le compte-rendu de ce qu’il aura lu, écouté ou vu. Une manière que je trouve astucieuse de faire s’exprimer les Brésiliens sur notre pays, notre culture et dans notre langue
Ce devrait être également l’occasion de réunir les quelques Français éparpillés dans la ville de Goiânia…mais ils brillaient par leur absence vendredi dernier…
Animé par Cendrine, jeune professeur d’histoire-géographie, le « café culturel » en est à ses débuts mais c’est une initiative très sympathique qu’on ne peut que soutenir.
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Caladium, communément appelé « palette de peintre ».
Originaire d’Amazonie et de Guyane, nous l’avons trouvée également en Afrique Occidentale, plus précisément en Guinée-Bissau où nous avons séjourné de longues années.
Mon mari et moi avons une tendresse particulière pour cette plante qui nous rappelle un beau et triste souvenir : un de nos amis bissau-guinéens, Vice-Président du pays à cette époque, voyant mon intérêt pour une palette de peintre au cours d’une visite d’une plantation que nous faisions ensemble,, l’a extraite lui-même avec grande précaution pour me l’offrir. Je l’ai conservée et choyée pendant des années en souvenir de Paulo, qui, entre-temps, victime d’un fumeux complot, a été fusillé et enterré nous n’avons jamais su où…
Quand nous regardions notre plante, nous nous plaisions à penser que l’âme de l’ami disparu continuait de s’incarner dans son modeste présent.
Peut-être est-ce toujours le cas ?
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Originaire d’Amazonie et de Guyane, nous l’avons trouvée également en Afrique Occidentale, plus précisément en Guinée-Bissau où nous avons séjourné de longues années.
Mon mari et moi avons une tendresse particulière pour cette plante qui nous rappelle un beau et triste souvenir : un de nos amis bissau-guinéens, Vice-Président du pays à cette époque, voyant mon intérêt pour une palette de peintre au cours d’une visite d’une plantation que nous faisions ensemble,, l’a extraite lui-même avec grande précaution pour me l’offrir. Je l’ai conservée et choyée pendant des années en souvenir de Paulo, qui, entre-temps, victime d’un fumeux complot, a été fusillé et enterré nous n’avons jamais su où…
Quand nous regardions notre plante, nous nous plaisions à penser que l’âme de l’ami disparu continuait de s’incarner dans son modeste présent.
Peut-être est-ce toujours le cas ?
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mardi 9 octobre 2007
Notre Alliance Françaises de Goiânia ne s’était pas trompée lorsqu’elle a invité, en mai dernier, la jeune violoniste française Fanny Clamagirand. (voir mon blog le 11 juin) qui a donné un récital au Théâtre de Goiânia.
Nous n’avons pas été les seuls a être conquis par le talent de Fanny : le jury du prestigieux « Masters violin » de Monte-Carlo l’a été également en lui octroyant, en juin dernier son Premier Prix. Prince Rainier III. Ne peuvent concourir à ce prix que des jeunes artistes déjà finalistes de concours internationaux. 12 violonistes étaient en lice, ( deux Chinois, deux Russes, une Américaine, une Japonaise, un Hongrois, un Allemand, deux Roumains et une Coréenne) et, le confrontation finale s’est passée entre le Hongrois avec un concerto de Tchaïkosvki et notre compatriote avec un concerto de Sibelius.
Clamagirand et Sibelius ont gagné. Félicitations Fanny….
Nous n’avons pas été les seuls a être conquis par le talent de Fanny : le jury du prestigieux « Masters violin » de Monte-Carlo l’a été également en lui octroyant, en juin dernier son Premier Prix. Prince Rainier III. Ne peuvent concourir à ce prix que des jeunes artistes déjà finalistes de concours internationaux. 12 violonistes étaient en lice, ( deux Chinois, deux Russes, une Américaine, une Japonaise, un Hongrois, un Allemand, deux Roumains et une Coréenne) et, le confrontation finale s’est passée entre le Hongrois avec un concerto de Tchaïkosvki et notre compatriote avec un concerto de Sibelius.
Clamagirand et Sibelius ont gagné. Félicitations Fanny….
lundi 8 octobre 2007
L'année dernière, faisant des courses dans un supermarché avec une amie finlandaise, nous sommes tombées en arrêt devant cette Maison-Omo!!!
A peine la photo prise, je sentis une main sur mon épaule et entendis : "Madame, il n'est pas permis de prendre des photos dans ce magasin". Me retournant, j'avise le colosse-garde-de-sécurité du lieu me désignant du doigt un panneau, jusque derrière moi sur lequel, entre beaucoup d'interdictions, figurait celle de prendre des photos!!!
Je m'excusais, lui faisant comprendre que j'étais disposée à effacer la photo, mais il me fit un petit signe de tête gentil que l'interprêtais comme "c'est bon pour cette fois...."
Donc, voici la photo du délit!!!
A peine la photo prise, je sentis une main sur mon épaule et entendis : "Madame, il n'est pas permis de prendre des photos dans ce magasin". Me retournant, j'avise le colosse-garde-de-sécurité du lieu me désignant du doigt un panneau, jusque derrière moi sur lequel, entre beaucoup d'interdictions, figurait celle de prendre des photos!!!
Je m'excusais, lui faisant comprendre que j'étais disposée à effacer la photo, mais il me fit un petit signe de tête gentil que l'interprêtais comme "c'est bon pour cette fois...."
Donc, voici la photo du délit!!!
samedi 6 octobre 2007
Centre Culturel Oscar Niemeyer
La ville de Goiânia ne possédait aucune construction due au talent d’ Oscar Niemeyer.
Donc, en 1999, le Gouverneur de l’Etat de Goiás de l’époque s’en fut voir le célébrissime architecte en son bureau de Rio de Janeiro et lui aurait dit : « je viens récupérer les loyers des terres sur lesquelles vous avez construit Brasilia »….(je rappelle que le district fédéral de Brasilia a été édifié sur une partie du territoire de l’Etat de Goiás). D’abord interloqué, le vieil homme fut vite flatté d’entendre le souhait du Gouverneur : construire un centre culturel à Goiânia qui porterait son nom…
Inauguré en 2006, en présence de Niemeyer, le complexe culturel compte 17.000 m2 et se divise en 4 bâtiments : la bibliothèque (il est prévu un restaurant panoramique), le Musée d’Art Contemporain (le rez de chaussée pour les expositions, le 1er étage pour la collection permanente), un Palais de la Musique et un Monument aux Droits de l’Homme.
Malheureusement, tout ceci ne fonctionne que partiellement. Manque de crédits ? Mauvais choix lors de la constitution de l’équipe en assurant la gestion ? Election l’année passée d’un nouveau Gouverneur qui doit sans doute éponger la dette de la construction (environ 20 millions d’Euros) ?
Nota (1). Oscar Niemeyer fêtera ses 100 ans en décembre prochain. Il s’est marié, il y a 2 ans avec sa secrétaire, une « jeunesse » de 60 ans !!!
Nota (2) Moralité : qu’on aime ou non le style Niemeyer, le travail et le talent conservent !!!
La ville de Goiânia ne possédait aucune construction due au talent d’ Oscar Niemeyer.
Donc, en 1999, le Gouverneur de l’Etat de Goiás de l’époque s’en fut voir le célébrissime architecte en son bureau de Rio de Janeiro et lui aurait dit : « je viens récupérer les loyers des terres sur lesquelles vous avez construit Brasilia »….(je rappelle que le district fédéral de Brasilia a été édifié sur une partie du territoire de l’Etat de Goiás). D’abord interloqué, le vieil homme fut vite flatté d’entendre le souhait du Gouverneur : construire un centre culturel à Goiânia qui porterait son nom…
Inauguré en 2006, en présence de Niemeyer, le complexe culturel compte 17.000 m2 et se divise en 4 bâtiments : la bibliothèque (il est prévu un restaurant panoramique), le Musée d’Art Contemporain (le rez de chaussée pour les expositions, le 1er étage pour la collection permanente), un Palais de la Musique et un Monument aux Droits de l’Homme.
Malheureusement, tout ceci ne fonctionne que partiellement. Manque de crédits ? Mauvais choix lors de la constitution de l’équipe en assurant la gestion ? Election l’année passée d’un nouveau Gouverneur qui doit sans doute éponger la dette de la construction (environ 20 millions d’Euros) ?
Nota (1). Oscar Niemeyer fêtera ses 100 ans en décembre prochain. Il s’est marié, il y a 2 ans avec sa secrétaire, une « jeunesse » de 60 ans !!!
Nota (2) Moralité : qu’on aime ou non le style Niemeyer, le travail et le talent conservent !!!
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