mardi 12 octobre 2010

Dernières lectures

I - Rodolfo Walsh

« On m’appelle Rodolfo Walsh. Quand j’étais petit, je n’étais pas du tout satisfait de ce nom : je pensais par exemple qu’avec un nom pareil, je ne pourrais jamais être président de la République…. Je suis né à Choele-Choel (1) ce qui veut dire « cœur de bois ». Plusieurs femmes me l’ont reproché »
(Extrait de la préface de l’auteur, intitulée « Autoportrait »).

Les écrivains latino-américains sont les maîtres des
« nouvelles ». Ils ont le talent, en de courts récits, de créer toute une atmosphère complexe et des personnages attachants.
L’Argentin Rodolfo Walsh (1927/1977), journaliste, traducteur, écrivain, sinologue, ne faisait pas exception à la règle.

Auteur en 1977 d’une Lettre Ouverte à la Junte Militaire, que son ami Gabriel Garcia Marquez affirme « qu’elle restera pour toujours un chef-d’œuvre du journalisme universel », il « disparut » le lendemain après avoir été blessé de plusieurs coups de feu.

Très peu connu des France - où en littérature argentine on tombe immanquablement sur Borges et c'est bien agaçant! - Walsh est considéré comme le plus grand journaliste de son pays, fondateur du journalisme d’investigation. Un prix Rodolfo Walsh est décerné chaque année par l’Université de La Plata (2) qui a été notamment attribué en 2003 à Ignacio Ramonet, l’ex-directeur du "Monde Diplomatique".

(1)Province de Rio Negro, en Patagonie
(2)Dont la Faculté de journalisme a été créée en 1934, c’est-à-dire bien avant ses consoeurs européennes...

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