Les avocats, cadeau de Maurinha (voir mon blog du 16mars) sont parvenus à maturité pratiquement tous en même temps. Pour éviter une éventuelle indigestion j’ai décidé de transformer une partie de mes « abacate » brésiliens en
« guacamole » mexicain. (1)
La recette du « guacamole » (2) se trouve dans beaucoup d’ouvrages culinaires, mais je l’ai apprise « sur le tas »… Sa confection et sa consommation me font immanquablement penser à Sonia.
C’est une histoire triste…
Souvenirs, souvenirs.
Pendant notre séjour au Guatemala, nous avons fait la connaissance d’un couple de franco-colombien. Lui, Pierre, elle Sonia, établi à Sololá, à quelques 200 km de la capitale guatémaltèque. Pierre, sous contrat avec les Galeries Lafayette, recherchait de l’artisanat susceptible de plaire à la clientèle de ce grand magasin. Sonia, quant à elle, écumait les villages et les marchés de l’Altiplano pour récupérer des tissages mayas. Elle taillait et découpait les parties brochées (quel sacrilège !) qu’elle intégrait à la ligne de vêtements qu’elle avait créée. Les grands couturiers parisiens en étaient friands, notamment KENZO, AGNES B et GALLIANO. Le couple nous invita à leur rendre visite à Sololá Après avoir vaincu un chemin rocailleux qui faillit bien coûter la vie à notre brave Peugeot (rescapée de l’Afrique !), nous voici dans le repère, je devrais plutôt dire le nid d’aigle de nos amis. Grande maison très vitrée, sur un plateau dominant le majestueux Lac Atitlan et ses trois volcans. Le lieu est idyllique, mais, pensons-nous l’époux et moi, bien isolé, dans un pays où la violence prend vite le pas sur ses merveilleux paysages… Sonia est précisément en pleine préparation du « guacamole » destiné à notre déjeuner, et m’enseigne, à part la recette, un petit truc… qui reste mon secret ! (à suivre)
(1)Mis dans deux petits pots et congelé.
(2)La purée d’avocat, fruit originaire du Mexique et du Guatemala était un mets très prisé des Aztèques et des Mayas pour son goût délicat et ses particulières vertus nutritives. A noter que la recette en était différente car ces populations ne connaissaient ni le citron ni l’oignon…
Chroniques de la vie quotidienne à Goiânia (Centre du Brésil)par une Française.
mercredi 30 mars 2011
samedi 26 mars 2011
KIOSQUE
Praça Cívica – Le kiosque devant la Poste Centrale. Le congélateur Nestlé occupe plus de place que le présentoir des livres. Une autre constation s'impose : le choix de lecture est plutôt éclectique ! On saute allégrement de l’Art de la Guerre de Sun Tzu à Oscar Wilde, de Pablo Neruda à William Shakespeare, en passant par le Kama Sutra et Guy de Maupassant….
vendredi 25 mars 2011
mardi 22 mars 2011
Firmin et Minou
lundi 21 mars 2011
AUTOMNE
L'émission «Questions pour un champion » est en ce moment consacrée aux candidats étrangers de langue française.
Hier soir, nous nous retrouvons face à la candidate brésilienne. L’animateur demande à Julia, jolie brunette traductrice – anglais, italien, français - dans une maison d’édition à Sâo Paulo, quelle est la région de son pays qu’elle préfère. A notre grande surprise, il lui est répondu que c’est celle de Goiás ! Et de vanter avec beaucoup d'enthousiasme le plateau central brésilien (sur lequel repose une grande partie de l’Etat), le bleu de son ciel, sa lumière incomparable et le vert de ses grandes étendues…
Nous, nous buvions du petit lait (ce n’ était pas le jour du whisky !)
Désolée, ma chère Julia, mais en ce second jour de l’automne, le ciel de Goiânia est plutôt grisâtre sous la pluie ! Par contre, l’herbe est bien verte !
Hier soir, nous nous retrouvons face à la candidate brésilienne. L’animateur demande à Julia, jolie brunette traductrice – anglais, italien, français - dans une maison d’édition à Sâo Paulo, quelle est la région de son pays qu’elle préfère. A notre grande surprise, il lui est répondu que c’est celle de Goiás ! Et de vanter avec beaucoup d'enthousiasme le plateau central brésilien (sur lequel repose une grande partie de l’Etat), le bleu de son ciel, sa lumière incomparable et le vert de ses grandes étendues…
Nous, nous buvions du petit lait (ce n’ était pas le jour du whisky !)
Désolée, ma chère Julia, mais en ce second jour de l’automne, le ciel de Goiânia est plutôt grisâtre sous la pluie ! Par contre, l’herbe est bien verte !
samedi 19 mars 2011
Apparences trompeuses!
Je dois changer les piles de mon téléphone portable. Entendons-nous bien : le portable pour mes compatriotes est la prothèse qu’ils ont en permanence collée à l’oreille pour raconter en général des trucs inintéressants ou poser des questions du style « t’es où là ? »(1). Les Brésiliens n’en font pas, en général, une utilisation plus intellectuelle, mais l’appellent « celular ». Donc, je dois acheter des piles pour mon téléphone fixe, c’est-à-dire trois piles emmaillotées dans une enveloppe en plastique.
Lors d’une sortie avec l’époux, nous nous faisons déposer dans un magasin FUJIOKA. Cette chaîne (2) a de nombreux magasins à Goiânia, grands, luxueux, remplis des produits acoustiques et visuels du dernier cri, où s’afférent une nuée de jeunes gens et jeunes filles élégants tous plus beaux les uns que les autres, prêts à foncer sur le visiteur. Nous avons donc droit à un charmant jeune homme qui, après avoir examiné l’appareil, nous répond qu’il ne peut rien faire pour nous : « il faut aller à TELE HOUSE ». Gentiment, il va expliquer à notre chauffeur de taxi comment se rendre à ce que nous pensons être un autre temple de la technologie moderne.
Quelques minutes après, nous arrivons devant TELE HOUSE : un petit local étroit, sombre, à l’angle d’une obscure galerie marchande. Nous parvenons à découvrir, derrière un comptoir, un homme auquel je présente, sans grand espoir, mon téléphone. Pas de problème. En trois minutes l’affaire était réglée, et le téléphone de nouveau opérationnel, est retourné sur son réceptacle !
A ce propos, j’en profite pour remercier, sans doute à titre posthume car voilà bien longtemps, le vieux couple de Belges qui nous avait fait cadeau de cette ancienne machine à coudre Singer (elle cache encore dans ses entrailles son outil de travail) qui nous sert de bureau, et sur laquelle repose notre téléphone…
(1) J'ai d'ailleurs baptisé cet engin le "TEOULA"
(2) Fondée à Goiânia il y a 1/2 siècle par les frères du même nom
Lors d’une sortie avec l’époux, nous nous faisons déposer dans un magasin FUJIOKA. Cette chaîne (2) a de nombreux magasins à Goiânia, grands, luxueux, remplis des produits acoustiques et visuels du dernier cri, où s’afférent une nuée de jeunes gens et jeunes filles élégants tous plus beaux les uns que les autres, prêts à foncer sur le visiteur. Nous avons donc droit à un charmant jeune homme qui, après avoir examiné l’appareil, nous répond qu’il ne peut rien faire pour nous : « il faut aller à TELE HOUSE ». Gentiment, il va expliquer à notre chauffeur de taxi comment se rendre à ce que nous pensons être un autre temple de la technologie moderne.
Quelques minutes après, nous arrivons devant TELE HOUSE : un petit local étroit, sombre, à l’angle d’une obscure galerie marchande. Nous parvenons à découvrir, derrière un comptoir, un homme auquel je présente, sans grand espoir, mon téléphone. Pas de problème. En trois minutes l’affaire était réglée, et le téléphone de nouveau opérationnel, est retourné sur son réceptacle !
A ce propos, j’en profite pour remercier, sans doute à titre posthume car voilà bien longtemps, le vieux couple de Belges qui nous avait fait cadeau de cette ancienne machine à coudre Singer (elle cache encore dans ses entrailles son outil de travail) qui nous sert de bureau, et sur laquelle repose notre téléphone…
(1) J'ai d'ailleurs baptisé cet engin le "TEOULA"
(2) Fondée à Goiânia il y a 1/2 siècle par les frères du même nom
mercredi 16 mars 2011
ABACATE
dimanche 13 mars 2011
Urbanisme
Cette tour, dont les architectes ont manqué un peu de fantaisie, il faut l’avouer, a été récemment construite. C’est une des plus hautes de la ville, et comme elle a été érigée sur la partie la plus élevée du Setor Universitário, on ne voit qu’elle dans toute cette partie de Goiânia.
Ce qui est à craindre, c’est que les promoteurs ne se contentent pas de cette unique construction et qu’un beau quartier résidentiel disparaisse dans les prochaines années. Même en zone tropicale, les immeubles grandissent plus rapidement que les arbres !
Ce qui est à craindre, c’est que les promoteurs ne se contentent pas de cette unique construction et qu’un beau quartier résidentiel disparaisse dans les prochaines années. Même en zone tropicale, les immeubles grandissent plus rapidement que les arbres !
vendredi 11 mars 2011
AÏNHA
Sans doute savez-vous que les équidés aiment les carottes ?
Aïnha, la petite jument de notre jardinier, n’échappe pas à la règle. Quand elle entend la porte du jardin s’ouvrir, elle tourne vivement la tête et, me reconnaissant, se met à frémir des naseaux. Je prends la précaution de couper une grosse carotte en plusieurs morceaux, pour faire durer le plaisir. Si je n’ouvre pas la main assez vite, elle me donne un petit coup des naseaux pour activer le mouvement !
Ce matin, ne me restant qu’un tout petit bout de carotte, j’ai préparé quelques morceaux de courge. La carotte croquée, je présente la courge à Aïnha… qui l’a refusée en secouant la tête de droite à gauche. Bref, me disant catégoriquement NON !
Saviez-vous que les équidés n’aiment pas la courge ?
Aïnha, la petite jument de notre jardinier, n’échappe pas à la règle. Quand elle entend la porte du jardin s’ouvrir, elle tourne vivement la tête et, me reconnaissant, se met à frémir des naseaux. Je prends la précaution de couper une grosse carotte en plusieurs morceaux, pour faire durer le plaisir. Si je n’ouvre pas la main assez vite, elle me donne un petit coup des naseaux pour activer le mouvement !
Ce matin, ne me restant qu’un tout petit bout de carotte, j’ai préparé quelques morceaux de courge. La carotte croquée, je présente la courge à Aïnha… qui l’a refusée en secouant la tête de droite à gauche. Bref, me disant catégoriquement NON !
Saviez-vous que les équidés n’aiment pas la courge ?
mardi 8 mars 2011
8 MARS - NOTRE JOURNEE
Le bagne est pire que la mort.
En nos coeurs survit l'espérance,
Et si nous revoyons la France,
Ce sera pour combattre encor!
Louise MICHEL (1830/1905), militante du mouvement ouvrier, déportée en Nouvelle-Calédonie... d'où elle revint, et, comme annoncé dans cet extrait du "Chant des Captifs", elle reprit son combat...
En nos coeurs survit l'espérance,
Et si nous revoyons la France,
Ce sera pour combattre encor!
Louise MICHEL (1830/1905), militante du mouvement ouvrier, déportée en Nouvelle-Calédonie... d'où elle revint, et, comme annoncé dans cet extrait du "Chant des Captifs", elle reprit son combat...
dimanche 6 mars 2011
Lecture
A la fin de l’année dernière, a été publié ce livre dont l’auteur est notre ami Ruy. C’est en quelque sort son survol personnel de l’histoire et du développement de l’Etat du Tocantins, cher à son cœur puisqu’il est le berceau de sa famille. j’ai particulièrement apprécié la façon dont il a divisé son ouvrage en 4 grandes parties dont je me permets de faire le résumé.
Les hommes qui étaient là.
Les Apinajé, Ava-Canoeiro, Karaja, Kraô, Xerente.
Guerrier apinajé
Les hommes qui arrivèrent.
Dès le début du 17ème siècle, après quelques prêcheurs, s’installèrent les missions catholiques : Capucins – dont deux prêtres français Claude d’Abbeville et Yves d’Evreux qui « découvrirent » et remontèrent le Rio Tocantins – puis les Jésuites, les Dominicains, les Franciscains, etc…
Les hommes qui furent amenés.
Les esclaves d’Afrique, bien utiles, notamment, pour l’exploitation des mines d’or découvertes au 18ème siècle.
Les bourgades et villes qui furent créées.
La ville natale de Ruy, Porto Nacional, par exemple, aurait pour origine un Portugais qui aurait construit sa bicoque sur la rive droite du Rio Tocantins.
L’idée de la partition de la grande région de Goiás (plus de 600.000 kms2) en un état du nord et un autre du sud, fit son chemin à partir des années 60, à l’époque où Ruy était Secrétaire d’Etat à l’Education, mais la création du Tocantins ne devint effective qu’en 1988 : notre ami, de retour d’exil, avait repris des fonctions officielles et participa activement à tout le processus. Un choix difficile fut celui de la capitale de l’Etat nouveau-né. Après bien des pourparlers, l’idée d’une ville nouvelle prévalut, à l’exemple de Brasilia et de Goiania, et qui serait baptisée PALMAS.
A l’instar de Porto Nacional, de Miracema do Tocantins, de Porto Alonso, etc…, PALMAS prospère sur les bords du Rio Tocantins, le grand fleuve qui traverse l’Etat du sud au nord… et ce ne fut pas toujours un long fleuve tranquille.
Les premiers habitants qui peuplaient ses rives résistèrent longtemps aux différents envahisseurs. Mais les ancêtres de cette petite fille karaja payèrent le prix fort : lors d’une seule expédition punitive organisée par l’armée, lassée de voir massacrer ses soldats et ses religieux, 30.000 Karaja y laissèrent la vie.
Quant à Ruy Rodrigus da Silva, il s’installa pour quelques années dans sa région d’origine, où il accomplit deux mandats de Secrétaire d’Etat, d’abord à l’Education et à la Culture, puis à la Science et à la Technologie. Puis il revint à Goiânia où demeure une grande partie de sa nombreuse famille.
Mais, dans le Tocantins, la relève est assurée : sa fille Adrienne et son petit fils Arthur vivent à Palmas…
vendredi 4 mars 2011
Définitions
Arbres
Les arbres, quand ils sentent venir le froid, on dirait qu'ils se déshabillent tandis que tout le monde se couvre.
Banlieue
Les rues de la banlieue parisienne sont bordées de châtaigniers dénudés et de jardins morts entourant des maisons closes.
Education
Le but des dames mures est de diriger les jeunes pour leur communiquer leur expérience.
Dimanche
Le dimanche doit être à la semaine ce que le palier est à l'escalier.
Amitié
L'amitié est un acte agréable entre deux personnes.
Les arbres, quand ils sentent venir le froid, on dirait qu'ils se déshabillent tandis que tout le monde se couvre.
Banlieue
Les rues de la banlieue parisienne sont bordées de châtaigniers dénudés et de jardins morts entourant des maisons closes.
Education
Le but des dames mures est de diriger les jeunes pour leur communiquer leur expérience.
Dimanche
Le dimanche doit être à la semaine ce que le palier est à l'escalier.
Amitié
L'amitié est un acte agréable entre deux personnes.
Automne
On ne voit plus les gracieux pots de chambre remplis de fleurs sur le devant des fenêtres, mais seulement quelques linges humides rabougris par le froid.
Chemin de fer
La petite locomotive au ventre cerclé de cuivre, avec son cigare fumant, n'a cessé d'enfanter depuis 1823.
Extraits de compositions françaises de potaches du début des années 5O, publiés par la NOUVELLE REVUE FRANCAISE du 1er décembre 1956.
Le collecteur nous assure que bon nombre d'entr'eux sont devenus bacheliers.
Pour ma part, je trouve ces définitions astucieuses et pleines de fantaisie! J'espère que leurs auteurs ne se sont pas convertis en vieux ronchons!!
mercredi 2 mars 2011
Le réveil du quaresmeira
Dès mon arrivée à Goiânia, je suis tombée en admiration devant un arbre, très répandu ici, le quaresmeira. Ce bel arbre fleurit abondamment sur les trottoirs de la ville, ses couleurs allant du rose pâle au violet le plus soutenu. Selon mon souhait, le jardinier m’a amené un jeune arbre, qu’il a planté devant la piscine, m’assurant que sa floraison serait violette. Et j’ai attendu, en vain, 4 ans. L’arbre grandissait, s’épanouissait, mais ne fleurissait pas. Ecoeurée et jalouse, je voyais, au hasard de promenades, tous les quaresmeira du quartier fleurir, certains bien plus petits que le mien. Bref, je n’y croyais plus et envisageait même de le faire enlever.
Et voilà qu’il y a une quinzaine de jours, ce grand dadais sortit de sa léthargie et se mit à fleurir. Ce n’est pas la grande floraison, mais c’est un début prometteur. Et ses fleurs sont, effectivement, violettes.
Et voilà qu’il y a une quinzaine de jours, ce grand dadais sortit de sa léthargie et se mit à fleurir. Ce n’est pas la grande floraison, mais c’est un début prometteur. Et ses fleurs sont, effectivement, violettes.
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