Chroniques de la vie quotidienne à Goiânia (Centre du Brésil)par une Française.
mercredi 28 septembre 2011
BLEU TATTOO
Vernissage jeudi dernier de l’exposition intitulée « Bleu Tattoo » de notre ami Pierre de Freitas. Pierre est passé la veille à la maison nous apporter l’invitation. Nous avons pu ainsi bavarder un peu car cela faisait plus d’un an que nous ne nous étions pas rencontrés. Il habite à plus d’un millier de km, à Palmas, capitale de l’Etat du Tocantins.Son exposition avait lieu dans une grande et belle galerie pas très loin de chez nous. A part le fait de découvrir le travail récent de l’ami Pierre, nous avons eu l’occasion de connaître la propriétaire des lieux (une ravissante jeune femme), de revoir
Pierre et Yvan
quelques connaissances dont Alessandra Teles qui avait exposé avec de Freitas à Lectoure, il y a trois ans, et de découvrir avec satisfaction que la Galerie POTRICH défend plusieurs des artistes brésiliens qui sont représentés dans notre propre collection.
Une table au centre de ce grand local a attiré mon attention. De loin, j’ai pensé qu’il s’agissait d’une «installation ». et ne me suis pas posée davantage de questions, fatiguée de cette expression soi-disant artistique avec lesquelles on nous bassine depuis près d’un ½ siècle... Un peu plus tard, beaucoup de visiteurs, un verre de bière glacée à la main, étaient aggulutinés devant la fameuse table. La présumée
« installation » se mangeait ! Il s’agissait en fait des rivières de cacahuettes, de noix de cajou, de noix de pécan, de raisins secs, de monticules d’abricots secs, de pruneaux, de dattes, etc..
dimanche 25 septembre 2011
Machado
Il y a deux sortes d’hommes : ceux qui vivent en parlant des vertus, et les autres qui se contentent de les avoir.
Pour dialoguer, demande d’abord ; ensuite, écoute.
J’ai appris le secret de la mer en méditant devant une goutte de rosée.
Antonio MACHADO, poète espagnol - Séville 1875, Collioures 1939
(extrait de « Ñ », supplément culturel du quotidien argentin
« Clarin » de juin 2011)
Ayant fui l’Espagne pour échapper au régime de Franco, MACHADO arriva à Collioure fin janvier 1939, après un voyage épuisant, accompagné de quelques membres de sa famille, et notamment de sa mère, âgée de 88 ans. Il mourut quelques semaines plus tard, trois jours avant sa mère.
Tous deux sont inhumés à Collioures.
Quand nous habitions dans le sud-ouest, nous avons eu un jour l’envie subite de voir la mer. Pourtant, quand nous sommes arrivés à Collioures une fin d’après-midi, nous nous sommes dirigés non pas vers la mer mais vers le petit cimetière de la ville. Beaucoup d’Espagnols mais également des visiteurs du monde entier viennent se recueillir devant la tombe du poète, y déposer des fleurs, des plaques commémoratives, des drapeaux ou un message dans la boîte aux lettres installée à proximité. Tous ces témoignages sont régulièrement collectés et conservés à la Fondation Antonio Machado de Collioure.
Louis Aragon a dédié au poète andalou ces quelques vers mis en musique par Jean Ferrat :
Machado dort à Collioure
Trois pas suffirent hors d'Espagne
Que le ciel pour lui se fît lourd
Il s'assit dans cette campagne
Et ferma les yeux pour toujours.
jeudi 22 septembre 2011
mariage nordique
Il y a 44 ans aujourd’hui, Yvan, moi et nos deux témoins accompagnés de leurs conjoints respectifs, nous nous sommes rendus à l’Hôtel de Ville de Stockholm (Stadhuset). Ce n’était pas pour la cérémonie du Prix Nobel (puisque c’est le lieu rituel de cette annuel évènement), mais pour nous marier ! L’élu qui a enregistré notre consentement nous a tenu un petit discours en vieux suédois auquel je n’ai rien compris ! Si bien que j’aurais raté le moment fatidique si un de nos témoins suédois ne m’avait donné un léger coup de coude pour que je prononce le fameux « JA » au bon moment !!
Je suis ressortie un peu éberluée, pas très sûre d’être vraiment mariée.
Heureusement qu’on nous a remis ultérieurement un beau certificat en caractères gothiques attestant nos épousailles...
Pour ne pas faire de jaloux, nous avons eu droit à chacun le nôtre !
Je suis ressortie un peu éberluée, pas très sûre d’être vraiment mariée.
Heureusement qu’on nous a remis ultérieurement un beau certificat en caractères gothiques attestant nos épousailles...
Pour ne pas faire de jaloux, nous avons eu droit à chacun le nôtre !
lundi 19 septembre 2011
Sauvés!
vendredi 16 septembre 2011
LILAS
LILAS, (la “vraie” cousine de Charlie-chat puisque ses « humains » sont nos cousins Nany et Gérard!) a bien grandi depuis son entrée dans mon blog en juillet 2010.
L’attitude sévère avec laquelle elle pose sur son piedestal....
...n’empêche pas parfois une certaine décontraction, voire du laisser-aller !!
L’attitude sévère avec laquelle elle pose sur son piedestal....
...n’empêche pas parfois une certaine décontraction, voire du laisser-aller !!
mardi 13 septembre 2011
VISITE DOMINICALE
Hier après-midi, visite de deux amies, Elisabeth (dite Beth) et Heloïsa, toutes deux à la tête d’institutions culturelles de Goiânia. L’occasion de papoter sur la terrasse, à la tombée du jour, une boisson rafraîchissante à portée de main..
Beth m’avait téléphoné le matin, en employant une expression qui m’a enchantée pour expliquer le motif de leur visite : « pra matar a saudade ». En d’autres termes « pour tuer la nostalgie, la tristesse » (de ne pas vous avoir vus depuis longtemps)...
dimanche 11 septembre 2011
Les Templiers
Petite conférence à l’Alliance Française jeudi dernier sur
le thème “Au-delà du mythe,
les Templiers ». Cela a été l’occasion de revoir le professeur belge Simon Petermann, de l’Université Libre de Bruxelles, que nous connaissons depuis la première année de notre installation à Goiânia, qui nous a résumé, en français, les deux siècles d’existence de l’Ordre des Templiers.
Les trois Français présents connaissaient assez bien l’histoire de ces moines-soldats – Maurice Druon et ses « Rois
maudits » les a largement popularisés - mais le public brésilien a découvert avec intérêt la gloire et les malheurs de cet Ordre. Sept siècles après leur disparition, les Templiers continuent à faire parler d’eux, ne serait-ce que par le fameux Trésor qui n’a jamais été retrouvé...
le thème “Au-delà du mythe,
les Templiers ». Cela a été l’occasion de revoir le professeur belge Simon Petermann, de l’Université Libre de Bruxelles, que nous connaissons depuis la première année de notre installation à Goiânia, qui nous a résumé, en français, les deux siècles d’existence de l’Ordre des Templiers.
Les trois Français présents connaissaient assez bien l’histoire de ces moines-soldats – Maurice Druon et ses « Rois
maudits » les a largement popularisés - mais le public brésilien a découvert avec intérêt la gloire et les malheurs de cet Ordre. Sept siècles après leur disparition, les Templiers continuent à faire parler d’eux, ne serait-ce que par le fameux Trésor qui n’a jamais été retrouvé...
mercredi 7 septembre 2011
Indépendance
Aujourd’hui 7 septembre est l’anniversaire de l’Indépendance du Brésil.
Un peu d’histoire.
Quand les troupes de Napoléon 1er envahirent le Portugal, la Cour s’exila en 1808 à Rio de Janeiro et la colonie brésilienne changea de statut pour devenir alors le Royaume Uni du Portugal.
L'empereur Dom Pedro 1er
Tout danger napoléonien écarté, le roi Joâo VI, avant de regagner ses pénates lisboètes en 1821, nomma son fiston Dom Pedro régent du Brésil. L’année suivante, contre l’avis de la noblesse portugaise du Brésil qui souhaitait que cet énorme pays redevint une colonie (et sans doute aussi de son royal papa !), le régent se débrouilla pour proclamer l’indépendance du Brésil. Et comme on n’est jamais mieux servi que par soi-même, il en profita dans la foulée pour se nommer Empereur du Brésil sous le nom de Dom Pedro 1er !!
Il faudra attendre 1889 pour que soit instaurée la République....
Un peu d’histoire.
Quand les troupes de Napoléon 1er envahirent le Portugal, la Cour s’exila en 1808 à Rio de Janeiro et la colonie brésilienne changea de statut pour devenir alors le Royaume Uni du Portugal.
L'empereur Dom Pedro 1er
Tout danger napoléonien écarté, le roi Joâo VI, avant de regagner ses pénates lisboètes en 1821, nomma son fiston Dom Pedro régent du Brésil. L’année suivante, contre l’avis de la noblesse portugaise du Brésil qui souhaitait que cet énorme pays redevint une colonie (et sans doute aussi de son royal papa !), le régent se débrouilla pour proclamer l’indépendance du Brésil. Et comme on n’est jamais mieux servi que par soi-même, il en profita dans la foulée pour se nommer Empereur du Brésil sous le nom de Dom Pedro 1er !!
Il faudra attendre 1889 pour que soit instaurée la République....
dimanche 4 septembre 2011
Un beau cadeau..
Parmi les amis que nous avons laissés (et que nous n’avons jamais revus) en quittant le Guatemala début 1997, il y avait Jorge Carrol.
Cet Argentin de Buenos Aires – mais comme il le reconnaît avec beaucoup d’humour, « nul n’est parfait ! » - a travaillé pendant près d’un ½ siècle dans la publicité, d’abord dans son pays, puis en Colombie, au Chili, au Panama, à Puerto-Rico, au Venezuela et enfin au Guatemala. Depuis près de 20 ans, il se consacre à l’écriture, surtout à la poésie, tout en assumant la charge de Directeur de la Bibliothèque de la très opulente Université catholique et privée Rafaël Landivar de Guatemala-ciudad
Nous avons reçu ce jour un courriel de Jorge. Une autre de ses occupations favorites est la lecture. La preuve en est qu’à l’occasion de son dernier anniversaire, il a fait don à la Bibliothèque Rafaël Landivar de quelques 3.500 livres !!
Jorge a participé dans les années 50 à la création du mouvement
« Poesia Buenos Aires » dont le chef de file était un grand ami d’Yvan, le poète Raul Gustavo Aguirre (1927/1983). Sa veuve, Marta Aguirre, demeurant à Buenos Aires, avait séjourné chez nous quelques semaines à Guatemala. Elle est d’ailleurs venue également nous voir à Goiânia.
Jorge et Marta photographiés par Yvan à Antigua (Guatemala)
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