Chroniques de la vie quotidienne à Goiânia (Centre du Brésil)par une Française.
dimanche 25 septembre 2011
Machado
Il y a deux sortes d’hommes : ceux qui vivent en parlant des vertus, et les autres qui se contentent de les avoir.
Pour dialoguer, demande d’abord ; ensuite, écoute.
J’ai appris le secret de la mer en méditant devant une goutte de rosée.
Antonio MACHADO, poète espagnol - Séville 1875, Collioures 1939
(extrait de « Ñ », supplément culturel du quotidien argentin
« Clarin » de juin 2011)
Ayant fui l’Espagne pour échapper au régime de Franco, MACHADO arriva à Collioure fin janvier 1939, après un voyage épuisant, accompagné de quelques membres de sa famille, et notamment de sa mère, âgée de 88 ans. Il mourut quelques semaines plus tard, trois jours avant sa mère.
Tous deux sont inhumés à Collioures.
Quand nous habitions dans le sud-ouest, nous avons eu un jour l’envie subite de voir la mer. Pourtant, quand nous sommes arrivés à Collioures une fin d’après-midi, nous nous sommes dirigés non pas vers la mer mais vers le petit cimetière de la ville. Beaucoup d’Espagnols mais également des visiteurs du monde entier viennent se recueillir devant la tombe du poète, y déposer des fleurs, des plaques commémoratives, des drapeaux ou un message dans la boîte aux lettres installée à proximité. Tous ces témoignages sont régulièrement collectés et conservés à la Fondation Antonio Machado de Collioure.
Louis Aragon a dédié au poète andalou ces quelques vers mis en musique par Jean Ferrat :
Machado dort à Collioure
Trois pas suffirent hors d'Espagne
Que le ciel pour lui se fît lourd
Il s'assit dans cette campagne
Et ferma les yeux pour toujours.
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