mercredi 19 septembre 2012

Du poireau à l'architecture!


Souvent, des très petits évênements du quotidien font que la journée valait la peine d’être vécue.

Par exemple, vendredi dernier.

La journée avait pourtant mal commencé. Avant d’aller faire mes courses, je décide de passer au Musée d’Art de Goiânia. Je n’avais pu me rendre au dernier vernissage. Un désastre ! Passons rapidement à la suite.
Pour me remettre de ma déception je me fais une pause expresso, accompagné d'un macaron.

Le shopping Bougainville vient d'ouvrir ses portes, et je suis la seule cliente de la patisserie.  La saison des pluies arrivant, le thermomètre flirte avec les 40° et j'apprécie la fraîcheur qui règne dans le hall.

Requinquée, je passe donc à l'opération remplissage du frigidaire.
 
Dans un bac, la racine trempant dans un peu d’eau, restait un énorme poireau. Je m’empare du rescapé. Arrivée à la caisse mes achats terminés, je demande à un jeune employé qui passait par là de bien vouloir couper le poireau en deux afin de le transporter plus facilement. Il disparaît dans les entrailles du magasin. Comme la caissière n’avait pas encore enregistré MON poireau, la caisse est bloquée ! Seul un petit Monsieur d’un certain âge « poireautait » gentiment. L’employé revient... avec le blanc du poireau ! . Je lui demande d’aller me chercher l’autre moitié destinée à la soupe maritale.
Le client en attente prend partie pour moi. « c’est vrai, c’est bon la soupe avec du poireau »... J’était tombée sur un homme bien patient et de plus un connaisseur ! Je m’étonne de son goût pour ce légume qui n’est pas très utilisé dans la cuisine de Goiânia.
« Mais je suis d’origine libanaise... ». Bon, tout s’explique.... Et de me raconter qu’il vient d’écrire un livre sur Beirouth en me donnant une invitation pour assister à la signature de son ouvrage. Entretemps, le vert du poireau est revenu, élégamment emballé !

Le poireau vecteur culturel, qui l’aurait cru ?

La cerise sur le gâteau : le chauffeur de taxi qui nous a ramenés à la maison, mon poireau tronçonné et moi (et d’autres provisions !)  m’ a fait un exposé détaillé et comparatif de l’architecture coloniale brésilienne, de Goiâs Velho à Pirénopolis, en passant par Recife et San Luis de Maranâo....

Aucun commentaire: