mardi 11 septembre 2012

Le charango dans tous ses états...

En fait, celui qui était dans tous ses états est ce mammifère d’Amérique du Sud appelé tatou : c’est sa carapace qui servait de caisse de résonance dans la confection du charango !

La petite taille de cet instrument est due au colonisateur espagnol, qui, notamment au Pérou, interdisait aux Indiens de jouer d’un instrument à cordes. A mon avis, l’interdit devait surtout être dirigé sur les paroles plus que sur la musique .  Ces Indiens qui chantaient, en s’accompagnant du charango, dans une langue que l’occupant ne comprenait pas, devaient être considérés comme subversifs... sans doute avec raison ! Toujours est-il que le « charanguito » pouvait se planquer sous le poncho des descendants incas et voyager ainsi tranquillement au nez et à la barbe  des autorités....


Certains pays ayant adopté des lois de protection du tatou, les luthiers privilégient de nos jours la fabrication du charango dans une seule pièce de bois.

Après un exil d'une vingtaine d'années en Europe, notre tatou est revenu sur son continent.

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