Un très bon téléfilm que nous avons vu récemment sur la chaine TV 5 MONDE : les affres d’une jeune enseignante, mutée dans un collège de banlieue réputé difficile, et la descente aux enfers d’un de ses elèves, doué pour le dessin.
Un soir, le père de la jeune femme (Robin Renucci), voyant le désarroi de sa fille, se dirige vers sa bibliothèque, extrait un livre, et lui lit les vers suivants :
" Etant les ignorants, ils sont les incléments;
Hélas ! Combien de temps faudra-t-il vous redire
A vous tous, que c'étaient à vous de les conduire
Qu'il fallait leur donner leur part de la cité
Que votre aveuglement produit leur cécité;
D'une tutelle avare, on recueille les suites,
Et le mal qu'ils vous font, c'est vous qui le leur fîtes.
Vous ne les avez pas guidés, pris par la main,
Et renseignés sur l'ombre et sur le vrai chemin;
Vous les avez laissés en proie au labyrinthe.
Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte;
C'est qu'ils n'ont pas senti votre fraternité.
Ils errent; l'instinct bon se nourrit de clarté ....."
Ces vers, d’une telle actualité, ont été écrits par Victor Hugo à propos des Communards, il y a plus de 130 ans....
A mon avis, le titre donné par le réalisateur, Alain Tasma, a un double sens : la fracture sociale, et la fracture, mal soignée de la main droite du jeune Lakdar (vous savez, la médecine du riche, et la médecine du pauvre ), qui lui fait perdre tout espoir de pouvoir dessiner et le conduit au suicide. i
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