Chroniques de la vie quotidienne à Goiânia (Centre du Brésil)par une Française.
dimanche 30 août 2009
samedi 29 août 2009
Ainsi que doivent l’ignorer la majorité de mes compatriotes, (ou s’en soucier comme d’une guigne !!), c’est l’Année de la France au Brésil. Par contre, nos grandes sociétés françaises en ont profité pour mettre en route de juteuses opérations financières et commerciales avec leurs homologues brésiliens…Mais ceci n’est pas mon propos…
Je suis très heureuse d’avoir reçu aujourd’hui, enfin, le programme de toutes les festivités prévues dans le cadre de cet événement. Il était temps : l’ouverture officielle a eu lieu le 15 avril : j’en ai raté des trucs !!!
Par contre, comme je serai à Brasilia le 7 septembre prochain (jour de la fête nationale brésilienne), j’aurai droit à une démonstration de la Patrouille de France, et comme l’assure le programme à « une mise en lumière des monuments emblématiques de la ville ». Tout ceci en présence des Présidents brésilien et français… J’en ai de la chance !!!
Je suis très heureuse d’avoir reçu aujourd’hui, enfin, le programme de toutes les festivités prévues dans le cadre de cet événement. Il était temps : l’ouverture officielle a eu lieu le 15 avril : j’en ai raté des trucs !!!
Par contre, comme je serai à Brasilia le 7 septembre prochain (jour de la fête nationale brésilienne), j’aurai droit à une démonstration de la Patrouille de France, et comme l’assure le programme à « une mise en lumière des monuments emblématiques de la ville ». Tout ceci en présence des Présidents brésilien et français… J’en ai de la chance !!!
lundi 24 août 2009
Mère Luizinha
Elle est une des sœurs de notre ami Ruy. La famille est originaire de Porto Nacional (jadis dans l’Etat de Goias mais maintenant dans celui du Tocantins). Elle est éduquée chez les sœurs dominicaines, implantées dans cette région depuis le fin du 19ème siècle.
Couvent Notre Dame du Rosaire, Monteils (Aveyron)
Elle part faire son noviciat au couvent des Dominicaines du Très Saint Rosaire, à Monteils, dans l’Aveyron, et ses vœux prononcés, elle oeuvrera aux quatre coins du monde. Et plus particulièrement ces dernières années au Vietnam et en Amérique Centrale. Dans la décade 1990, elle sera la première Brésilienne a être nommée à la tête de sa Congrégation (Mère Générale) durant deux périodes de 6 ans. Une autre sœur brésilienne vient de lui succéder.
Elle revient s’installer à Goiânia il y a deux ans pour mettre en chantier un projet qui lui tenait à cœur : un centre de retraite spirituelle. Mission accomplie. Rien ne manque, ainsi que nous avons pu le constater samedi dernier, conviés à déjeuner et à visiter les lieux : l’espace (9 hectares), le calme, une magnifique chapelle et, à côté, son clocher, le réfectoire, le bâtiment d’habitation (chambres simples ou doubles et leurs salles d’eau pour 64 personnes ), un petit oratoire, une salle de conférences et son équipement audiovisuel, le potager, le poulailler, les fleurs et les petits oiseaux.
La chapelle. Ses larges baies vitrées permettent de contempler les collines environnantes.
Nous connaissions déjà la propriété, située à une vingtaine de kms du centre ville, qui appartenait à l’un de nos amis brésiliens. Les nouvelles constructions ont été harmonieusement intégrées lors des divers aménagements.
Les bâtiments d'habitation
<
L'oratoire a joliment trouvé sa place devant la piscine qui a été conservée.
Luizinha et sa petite équipe de dominicaines ont déjà reçu un groupe de Catholiques de France, des laïques et même des Bouddhistes. Un hâvre de paix oeucuménique…
jeudi 20 août 2009
Adieu au MASSILIA
Une jeune amie brésilienne, graveur, animatrice culturelle et qui a récemment été nommée professeur des beaux-arts à l’Université Fédérale de l’Etat de Goiás, vient de temps à autre nous rendre visite. Généralement, elle nous fournit de la documentation sur les différentes activités culturelles du pays. Originaire du Paraná, dans le sud du Brésil, elle est restée très attachée à sa ville natale, Curitiba, capitale de cet Etat.
Parmi ce que Manoela nous a apporté lundi dernier, mon attention a été retenue par le petit catalogue d’une exposition se tenant actuellement (de juillet à novembre) au Musée Oscar Niemeyer de Curitiba, et intitulée « GARFUNKEL, un Français du Paraná ».
Effectivement, Paul Garfunkel, (1900/1981), ingénieur, peintre et aquarelliste, originaire de Fontainebleau est arrivé de France dans les années 20, débarquant du « Massilia »(1) au port de Santos et s’est établi à Curitiba.
Il a écrit en 1958 un texte, " Adieu au Massilia" , qui figure sur le catalogue, et ont je vous livre un extrait :
« ….Adieu Massilia qui nous a amenés au Brésil il y a trente ans. Nous étions pleins d’illusion et faisions de beaux rêves sur le futur. Le Massilia n’existe plus, nos illusions sont mortes. Mais le Brésil nous a agrippés et nous a gardés, étrange et beau, et enveloppant comme une insupportable maîtresse trop aimée ».
(1) mis en service en 1920, assurait la liaison Bordeaux/Amérique du Sud. Sabordé en 1944
Parmi ce que Manoela nous a apporté lundi dernier, mon attention a été retenue par le petit catalogue d’une exposition se tenant actuellement (de juillet à novembre) au Musée Oscar Niemeyer de Curitiba, et intitulée « GARFUNKEL, un Français du Paraná ».
Effectivement, Paul Garfunkel, (1900/1981), ingénieur, peintre et aquarelliste, originaire de Fontainebleau est arrivé de France dans les années 20, débarquant du « Massilia »(1) au port de Santos et s’est établi à Curitiba.
Il a écrit en 1958 un texte, " Adieu au Massilia" , qui figure sur le catalogue, et ont je vous livre un extrait :
« ….Adieu Massilia qui nous a amenés au Brésil il y a trente ans. Nous étions pleins d’illusion et faisions de beaux rêves sur le futur. Le Massilia n’existe plus, nos illusions sont mortes. Mais le Brésil nous a agrippés et nous a gardés, étrange et beau, et enveloppant comme une insupportable maîtresse trop aimée ».
(1) mis en service en 1920, assurait la liaison Bordeaux/Amérique du Sud. Sabordé en 1944
samedi 15 août 2009
Travaux de nuit...
Hier soir, vers 21 heures, grand remue-ménage dans nos rues, c’est à dire la rue 120 (notre entrée principale) et la 120A, bordant notre jardin. Un engin bruyant et non-identifié, probablement de la municipalité, allait et venait.
Depuis 4 ans ½ que nous sommes installés à Goiânia, si nous n’avons pas acquis le flegme britannique, du moins réagissons-nous avec un certain fatalisme. Les services d’entretien de la ville, tout en étant très efficaces – et nous l’avons constaté à diverses reprises – ont des horaires fantaisistes. Nous sommes donc restés devant notre télévision sans broncher, attendant que ça se passe !!!
Ce matin, en ouvrant la porte du jardin, tout s’expliquait : les trottoirs avaient été chaulés, traitement habituellement et couramment réservé aux grandes avenues de la capitale…
Rua 120A. La bordure extérieure du notre jardin.
Depuis 4 ans ½ que nous sommes installés à Goiânia, si nous n’avons pas acquis le flegme britannique, du moins réagissons-nous avec un certain fatalisme. Les services d’entretien de la ville, tout en étant très efficaces – et nous l’avons constaté à diverses reprises – ont des horaires fantaisistes. Nous sommes donc restés devant notre télévision sans broncher, attendant que ça se passe !!!
Ce matin, en ouvrant la porte du jardin, tout s’expliquait : les trottoirs avaient été chaulés, traitement habituellement et couramment réservé aux grandes avenues de la capitale…
Rua 120A. La bordure extérieure du notre jardin.
dimanche 9 août 2009
Avant-hier, pour l'anniversaire du poète (vous savez, celui "qui vous parle" sur l'autre blog!) nous avons fait un petit repas nordique. Histoire de nous rappeler le bon vieux temps...et grâce à une amie suédoise de passage à Goiânia qui nous a apporté ces petis bocaux.Il s'agit de hareng mariné sous divers accomodements (à l'oignon, à la moutarde, etc..) dans une sauce aigre-douce. Selon l'usage, cela s'accompagne de pommes de terre cuites à la vapeur, de betterave et de crême fraiche parfumée à l'aneth et à la ciboulette, le tout arrosé de bière et d'akvavit. Cette dernière faisait défaut mais elle a été remplacée par sa proche parente, une vodka glacée..
La bougie ? Pour l'ambiance (stämning) et pour l'année qui manque au poète pour entrer dans sa prochaine décennie..
La bougie ? Pour l'ambiance (stämning) et pour l'année qui manque au poète pour entrer dans sa prochaine décennie..
mardi 4 août 2009
Goiânia/Santiago/Goiânia
L’exposition « Quatre Générations » que j’ai déjà évoquée, présentée à la Fondation Jaime Camara de Goiânia, est ensuite partie au Chili, où elle a été montrée sur les campus de l'Université Technologique Métropolitaine de Santiago et de San Fernando. Un des élèves, impressionné par les tableaux de Fogaça, s’est mis à peindre en s’inspirant de sa technique de peinture. L’idée a ainsi germé de demander aux élèves intéressés de faire de même avec les trois autres artistes.
Le travail des élèves a été inauguré la semaine dernière à l’endroit d’où était partie l’exposition des « maîtres », la Fondation Jaime Camara.
A gauche, les peintres brésiliens Fogaça et Waldomiro de Deus, à droite les élèves de l'Université Daniela, Marcela et Ricardo
L’initiative était certes sympathique, mais je ne puis adhérer totalement à ce genre d’exercice : le lien est ténu entre « s’inspirer » et « copier ». L’imagination et la création, essentiels, n’y trouvent pas leur compte…
Néanmoins, le fossé est si profond, sur ce continent, entre hispanophones et lusophones (je sais, les termes sont un peu pédants mais je n’en trouve pas d’autres !!), que n’importe quelle passerelle jetée entre les deux mondes culturels ne peut être que positive. Donc, ne boudons pas l’événement !!
Le travail des élèves a été inauguré la semaine dernière à l’endroit d’où était partie l’exposition des « maîtres », la Fondation Jaime Camara.
A gauche, les peintres brésiliens Fogaça et Waldomiro de Deus, à droite les élèves de l'Université Daniela, Marcela et Ricardo
L’initiative était certes sympathique, mais je ne puis adhérer totalement à ce genre d’exercice : le lien est ténu entre « s’inspirer » et « copier ». L’imagination et la création, essentiels, n’y trouvent pas leur compte…
Néanmoins, le fossé est si profond, sur ce continent, entre hispanophones et lusophones (je sais, les termes sont un peu pédants mais je n’en trouve pas d’autres !!), que n’importe quelle passerelle jetée entre les deux mondes culturels ne peut être que positive. Donc, ne boudons pas l’événement !!
dimanche 2 août 2009
Alma Mahler (1879/1964)
Je viens d’achever un livre de Françoise Giroud, « Alma Mahler ou l’art d’être aimée ».
Aimée, adorée même, Alma le fut et, peste, pas par n’importe qui ! Epousée successivement par Gustav Mahler, Walter Gropius, l’architecte fondateur du Bauhaus et par Franz Werfel, l’écrivain qui fut comparé de son temps à Thomas Mann. Sans compter les liaisons extra-conjugales, dont la plus tumultueuse fut celle qu’elle mena durant des années avec Oskar Kokoschka, peintre et dramaturge. Elle se permit même, à 53 ans – et Werfel son mari de l’époque appela cela « la dernière folie d’Alma », - de prendre dans ses filets un théologien de 16 ans son cadet qu’on donnait pour le prochain cardinal de Vienne. Et Françoise Giroud d’écrire avec humour : elle fit si bien qu’il défroqua !!
Alma, née Schindler, fille d’un peintre paysagiste viennois renommé, sera éduquée à la maison et un ami de son père, juriste et homme de théâtre, dirigera ses lectures et sa culture musicale. A 20 ans, elle a lu Nietzche et Stendahl, connaît toute l’œuvre de Wagner dont elle chante les opéras avec une jolie voix de muezzo-soprano, joue honorablement du piano, a déjà composé une centaine de lieder, fait de la sculpture et de la peinture. La blonde sirène aux yeux d’un bleu intense est prête à régner dans les salons de Vienne et sur la gent masculine.
Si son pouvoir de séduction est indiscutable, ses qualités humaines laissent à désirer. : Sûre d’elle, arrogante, fière d’appartenir à la race aryenne elle ne manqua pas, durant un temps, de se ranger aux idées fascistes qui commencent à circuler dans la bonne société viennoise des années 20 (ce qui est pour le moins surprenant quand on sait que deux de ses maris et certains de ces amants étaient juifs !!). Le retour de bâton n’en fut que plus rude ; comme tant d’autres, elle dut fuir avec son dernier mari et se réfugier aux Etats-Unis où elle termina ses jours en tant que veuve Werfel.
Mais elle resta dans les mémoires comme Alma Mahler .
Inscription à :
Articles (Atom)