mercredi 7 janvier 2009

Sous le masque...


Je viens de terminer un bon roman policier, « La Tribu des morts ». L’auteur, Laurent Martin, a déjà publié plusieurs ouvrages. Né en 1966 à Ali Salieh, une petite ville au nord ouest de Djibouti, il fut libraire, archéologue et guide touristique avant de dédier tout son temps à l’écriture.

L’intrigue se déroule dans l’univers de la diaspora africaine de la région parisienne, et, naturellement, de Belgique puisque l’enquête du policier français le conduit plus spécifiquement dans l’univers des émigrés zaïrois – ou plutôt congolais, l’ex Congo Belge ayant changé de nom trois fois depuis son indépendance en 1960 ( actuellement République Démocratique du Congo).

Cette lecture me prouve, une fois de plus, que l’attitude que nous avons adoptée durant nos 13 années de séjour en Afrique était la bonne : ne pas trop chercher à s’investir dans ce monde mystérieux, envoûtant et passionnant pour les étrangers, mais dangereux et incompréhensible à tous les égards pour ceux qui tentent absolument d’en percer les secrets. Le scepticisme que nous avons toujours éprouvé envers les Européens qui se targuaient d’avoir été « initiés » n’avait d’égal que leur crédulité…

Masque-heaume Suku (Ethnie du Sud ouest de la R.D.C. et de l'Angola)


Le livre est entrecoupé de dessins stylisés de masques associés de commentaires.

"On se cache, on se dissimule, on disparaît derrière de masque. On devient métisé, mélangé, comme doué d’un nouvel esprit….Le but du masque est de donner forme à celui qui n’en a pas, qui n’en a plus…."

"Il peut être l’esprit des ancêtres, qui rappelle la tradition, qui dit la loi des vivants et des morts, celle qui dure depuis toujours…."

"Même pétrifié dans un musée, le masque ne peut oublier qu’autrefois il s’animait et faisait corps avec son porteur.
"

Masque de notre collection (Guinée Bissau)

C'est pourquoi nous avons toujours traîté nos masques avec la plus grande courtoisie!!!

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