lundi 2 novembre 2009

Il y a 70 ans aujourd’hui disparaissait Victor, mon grand père paternel.

Né à Frévent, dans le Pas de Calais, ce Chti’mi, émigra à Paris, dans la première décade du siècle dernier, avec femme et enfants, pour échapper à sa dure condition de mineur. Il passa ainsi de la poussière du charbon à celle de la grande ville, troqua sa barre à mine contre un balai puisqu'il devint cantonnier de la ville de Paris. La première guerre mondiale, ("la der des der"!), les tranchées, le gaz moutarde n’eurent pas raison de lui. Par contre, il ne survécut que quelques semaines seulement à la déclaration de la seconde guerre mondiale. D’après ma grand mère, il n’a pas supporté, et son cœur non plus, le fait que ses fils pourraient connaître l’enfer qu’il avait vécu 25 ans auparavant. Il venait d’avoir 56 ans…

Je dédie à sa mémoire un extrait de l’émouvante chanson que le Canadien Raymond Lévesque a composée il y a 40 ans :

Quand les hommes vivront d’amour
Ce sera la paix sur terre
Les soldats seront troubadours
Mais nous, nous serons morts, mon frère.

2 commentaires:

D a dit…

La guerre a fini par le tuer, une bien triste histoire. Pendant ce temps les dirigeants politiques fumaient des cigares en planifiant des attaques et des défenses sur le papier et le peuple se faisait charcuter encore et encore.

Monikki a dit…

Merci pour ton commentaire. Que veux-tu D, ce ne sont jamais, hélas, ceux qui déclarent les guerres qui se font tuer...