mercredi 17 février 2010

Les voies amies au téléphone

La semaine dernière, j’ai eu les très bonnes surprises de recevoir deux longs appels téléphoniques de Christine et de Milanka.


Christine et Mauro. (1)

Christine fut l’épouse du peintre vénézuélien Mauro MEJIAZ (1930/2000). Ce dernier naquit dans un petit village du Vénézuela, de mère indienne et de père italien. Il est à penser que ce père ne joua pas un grand rôle dans sa vie car il fut élevé dans la tribu de sa mère. Je ne sais par quel miracle il put néanmoins étudier aux Beaux-Arts de Valencia, à 150 km de Caracas, de 1948 à 1952..Après de nombreuses expositions et des prix de peinture et de sculpture dans son pays, il s’installe en France en 1964. Expositions à Paris, Stockholm, Bonn, Hambourg, Vienne, Barcelone, Genève, Turin, Bogota, Caracas, etc…

Nous avons connu Mauro à Stockholm en 1967 lors de son exposition à la Galleri Latina. Je me souviens que sa barbe sombre et son regard fixe et inquiétant (attitude dont il jouait savamment !), décontenançaient quelque peu les pâles Suédois ! Quant à Christine, nous l’avions rencontrée à Art Club à Antibes en 1970, lors d’une exposition à laquelle participait son mari..

Mauro MEJIAZ est un peintre qui utilise de belles couleurs pour créer des images inquiétantes. Un monde proche de la science fiction et qui pénètre au plus profond de l’être humain
Heral Tribune – 1968

…. Nous voici brusquement plongés dans des abîmes organiques, démesurément grossis, d’un être dont nous ignorons tout….
José Pierre - 1968

En dépit d’un parcours international, de nombreuses expositions en France, des critiques les plus élogieuses de la presse et le soutien des inconditionnels de la peinture surréaliste et onirique, il pouvait se passer des années avant que le peintre vende une oeuvre à nos compatriotes. La vie du couple ne fut pas un long fleuve tranquille. D’autant que la maison de l’Oise était bien remplie : Christine eut 3 garçons, auxquels vinrent s’ajouter 5 des fils vénézuéliens de Mauro. Notre ami avait reconstitué sa tribu…

Tableau de notre collection.
"Attachement aux vertèbres"


Une décade après sa disparition, les tableaux de Mauro commencent, enfin, à se vendre dans les enchères parisiennes. …souvent au dixième du prix qu’ils atteignent chez Sotheby à New-York.

Christine continue à veiller sur la famille Meijaz, A son instigation, une association Loi 1901 a été constituée, destinée à promouvoir tous les arts, et dont le siège, évidemment est la grande maison de l’Oise. Une indomptable cette petite Christine !

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