"On doit s'endurcir mais ne jamais perdre la tendresse " (1)
Il y a quelques jours, nous avons eu la visite de Hamilton Pereira da Silva (en littérature Pedro Tierra). C’est toujours un grand plaisir, je dirais un honneur, de rencontrer cet homme cultivé, souriant, chaleureux, profondément humain, malgré toutes les épreuves qu’il a traversées. Vous savez, ce genre de personne que nous avons l’impression de connaître depuis toujours, bien que nous ayons fait sa connaissance grâce à notre ami Ruy Rodriguez da Silva (2) peu de temps après notre installation à Goiânia.
A l’occasion du 30ème anniversaire de l’amnistie générale décrétée par le Brésil mettant fin à la sombre époque de la dictature militaire et ayant permis à tous les exilés de rentrer au pays, vient de paraître cette réédition des poèmes de Pedro Tierra , sous le titre « Poèmes du Peuple de la Nuit », édition pour ne pas oublier. La plupart des poèmes ont été écrits durant ses 5 années de détention. Le témoignage d’un rescapé, un véritable chemin de croix dont chaque station est un poème dédié à la mémoire de ses amies et amis, de ses compagnons de lutte, exécutés dans les années 70.
Dans l’ouvrage, préfacé par l’Evêque Casaldáliga – qui avait fait publier en Espagne les poèmes de Pedro alors que celui-ci était encore prisonnier – figurent également des textes des éditeurs (allemand, italien, espagnol, etc..), de critiques littéraires, de professeurs d’Université. Notre ami, en nous remettant son livre qu’il avait déjà dédicacé, nous l’ouvrit tout content à la page 197 pour nous montrer un article intitulé « Pedro Tierra, um poeta engajado ». L’auteur ? Yvan Avena…lequel était ému et n’est pas peu fier de se retrouver en si bonne compagnie…
(1) "Che" Guevara, citation reprise dans le livre de Pedro Tierra
(2) Ces deux Silva n’ont aucun lien de parenté, sinon ceux d’être
« pays » car nés dans le Tocantins. et d’avoir été victimes de la répression militaire, Ruy, lui ayant dû s’exiler pendant 20 ans.
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